Le prix du poulet connaît une chute très sensible en cette fin du mois de septembre. En effet, les différentes boucheries de la wilaya, à l'instar de la rue des Aurès, Gambetta, Haï Sabbah, affichaient, hier, des prix qui variaient entre 310 et 290 DA le kilo. Ainsi pour cet aviculteur, la viande blanche va connaître une baisse de près de la moitié. Une situation qui serait due, selon notre interlocuteur, à la hausse de la production. «Près de 6000 poulets ont péri à cause de la chaleur, dans une wilaya de l'Ouest connue pour l'élevage avicole. Ce qui a engendré une réduction notable dans la production ainsi qu'une hausse dans les prix». Pour cet ancien cadre de l'ORAVIO(Office Régional avicole), la raison est tout autre : «C'est la loi de l'offre et de la demande qui est à l'origine de cette baisse. Après le mois de ramadhan, la consommation du poulet de chair a en effet diminué, entraînant une chute du prix» Et notre interlocuteur de nous informer sur le circuit de la production avicole : «La première opération consiste en l'achat de poussins, puis à leur élevage. Et c'est là où réside la faille. En effet, les hangars conçus par ces éleveurs ne répondent nullement aux normes exigées et optent ainsi, pour le gain facile au lieu d'investir dans ce créneau. Un investissement qui comporte, outre l'espace règlementaire, le matériel de climatisation nécessaire en pareille situation. Après l'élevage, ce sont les spéculateurs qui procèdent à l'achat de la production et régulent à leur guise le marché. Certains procèdent même à l'abattage clandestin sans aucun respect des normes. Le tout étant de spéculer sur le produit» Notre interlocuteur considère qu'il faudrait réhabiliter les Offices avicoles qui disposent de toutes les infrastructures et d'un personnel qualifié à même de réguler le circuit commercial du poulet de chair.