Un prisonnier algérien en détention dans l'établissement pénitentiaire de Jadida, à Tripoli, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi derniers dans sa cellule, suite à une longue maladie qui serait une hépatite virale C, selon ses codétenus contactés hier par téléphone. Amor Benamara Djalfoui, âgé de 37 ans, originaire d'El Hadjar, dans la wilaya de Annaba, arrêté pour vol et qui attendait depuis mars 2009 son procès, est mort après avoir contracté cette maladie mortelle il y a quelques mois dans ladite prison, ceci bien que le défunt ait demandé à maintes reprises la suspension de sa peine pour raison médicale, mais la direction de la maison d'arrêt a rejeté sa requête, a ajouté notre source. Jusqu'à hier, le corps du jeune Amor n'avait pas encore été rapatrié en Algérie pour y être enterré. Par ailleurs, un autre détenu est mort le 13 juin dernier après avoir purgé une peine de 2 ans à la prison de Jadida et en être sorti le 8 juin, mais le destin a voulu qu'il ne voie jamais l'Algérie. En effet, Abdessalem Largat Ben Mouloud, dont on ignore l'âge, est décédé lui aussi à la suite d'une hépatite virale alors qu'il attendait que la direction de prison lui remette son passeport, confisqué après son arrestation pour vol. La dépouille mortelle n'a pas encore été rapatriée en Algérie, selon Gasmi Abdelkader, porte-parole des familles des détenus, qui déplore la situation des prisonniers algériens dans les différentes maisons d'arrêt libyennes. « C'est le 11e Algérien qui vient de mourir de maladie dans les prisons libyennes ; les conditions déplorables dans les prisons, l'insalubrité, et aussi la torture en sont les causes de la mort de ces Algériens », a-t-il ajouté. Rappelons que 57 détenus algériens croupissent dans différentes prisons, en Libye, depuis les années 1990, et qu'ils ont bénéficié en mars 2007 de la grâce de Maâmar El Kadhafi ; mais ils attendent toujours d'être rapatriés en Algérie, un rapatriement soumis à la condition de la libération des 27 prisonniers libyens arrêtés pour terrorisme en Algérie. La visite de Seif El Islam, fils de Maâmar El Kadhafi, directeur de la fondation éponyme, a donné beaucoup d'espoir aux familles de ces prisonniers qui attendent impatiemment que leurs enfants soient extradés ver l'Algérie, surtout que le Président leur a promis de prendre en main leur affaire lors d'une visite effectuée dans la prison de Jadida, en mai dernier.