Enfin un dénouement heureux pour l'affaire des prisonniers algériens incarcérés dans les geôles libyennes. En effet, selon Abdelkader Gasmi, porte-parole des familles des détenus, plus d'une cinquantaine de prisonniers auraient été amnistiés par le guide de la révolution libyenne, le colonel Mouammar El Gueddafi. A l'occasion du 40e anniversaire de la Révolution du 1er septembre 1969, 26 détenus, dont une femme, ont été rapatriés hier en Algérie par le poste-frontière de Dabdab, relevant de la wilaya d'Illizi. « Sans doute, c'est la visite du président Abdelaziz Bouteflika à Tripoli qui a apporté ce dénouement heureux à l'affaire des prisonniers algériens dans les différents établissements pénitentiaires libyens, après avoir perdu tout espoir », a déclaré Abdelkader Gasmi. L'annonce de la décision de libération par les autorités libyennes a été bien accueillie par les familles des détenus, pour la plupart impliqués dans des affaires de trafic de drogue et de vol et condamnés à la peine capitale, à l'amputation de la main et à des peines allant de 3 à 15 ans. Pour le rapatriement du reste des graciés, qui sont au nombre de 27 alors que 11 autres attendent toujours leur procès, ils seront transférés, par tranches, dans les jours à venir. Avant cette grâce, les autorités libyennes avaient déjà libéré 23 détenus en 2008 et 17 autres en 2009. Pour sa part, l'Algérie a procédé à la libération d'une dizaine de Libyens détenus en Algérie, alors que plus de 27 condamnés pour des affaires liées au terrorisme croupissent toujours dans les prisons algériennes. Rappelons que durant les 5 dernières années, plus de 10 prisonniers algériens sont morts de malnutrition, sous la torture et en raison du manque de soins médicaux ; le dernier en date, Amor Benamara Djalfoui, âgé de 37 ans, originaire d'El Hadjar, dans la wilaya de Annaba, est décédé en juin dernier des suites d'une hépatite virale.