Réunis pendant deux jours à Tunis, des responsables des pays arabes en charge de la lutte anti terroriste ont appelé jeudi dernier à des mesures visant à faire face à la cybercriminalité. Ces experts, qui tenaient leur 12e session au siège du secrétariat général du conseil des ministres arabes de l'Intérieur, basé dans la capitale tunisienne, ont adopté à la fin de leurs travaux le projet de stratégie arabe de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Celle-ci prévoit l'adoption de législations tendant à durcir les sanctions contre les auteurs de la cybercriminalité, à cerner les opérations de transferts de fonds à travers l'internet afin de contrer le financement des groupes terroristes par ce canal. Elle préconise un contrôle poussé des dons de quelque nature que ce soit destinés aux institutions caritatives de manière à ce qu'ils ne soient pas détournés par les groupes terroristes. Dans un communiqué final, les participants suggèrent l'élaboration d'études approfondies sur les divers aspects du profil du terroriste et sa personnalité mentale et psycho-sociale pour en définir les spécificités et les modes de traitement. Par ailleurs, la conférence, dont les recommandations seront soumises à l'approbation du conseil des ministres arabes de l'Intérieur, juge nécessaire de s'attaquer aux problèmes de pauvreté, de sous-développement et de corruption. Elle plaide également pour une sensibilisation accrue du citoyen quant à son rôle dans la lutte contre les dangers terroristes. Outre les pays membres de la Ligue arabe, des représentants d'Interpol et de la faculté Nayef des sciences sécuritaires (Arabie Saoudite) étaient présents.