Deux terroristes ont été arrêtés avec armes et bagages avant-hier vers 2h par les éléments de l'ANP assistés par les forces combinées lieudit Touila, prolongement de la localité de Daghoussa, commune de Besbes, wilaya d'El Tarf. Selon des sources sécuritaires, ils seraient au total une vingtaine de criminels, dénoncés par un berger riverain, le reste ayant réussi à prendre la fuite à travers les champs denses. Localisés et dénombrés aux traces de pas qu'ils ont laissées au moment où ils fuyaient, les terroristes n'auraient eu d'autre alternative qu'un déplacement vers le maquis situé à proximité. Ils répondaient, malgré eux, à la stratégie d'encerclement mise en place par les forces de sécurité composées de plusieurs centaines d'éléments entre ANP, gendarmes et GLD. Nos sources ont affirmé qu'ordre a été donné d'en finir définitivement avec ces bandes de criminels. C'est dans ce cadre qu'un ratissage de grande envergure a été lancé. Ce qui a permis leur localisation et leur encerclement. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée et se poursuit toujours dans les localités avoisinantes à la poursuite de la horde terroriste où un important équipement militaire a été utilisé pour les localiser. Plusieurs casemates ont été découvertes et détruites également par les mêmes forces. Elles existaient depuis la décennie noire et étaient utilisées par les terroristes de Rouabhia Mohamed, alias El Manchot, qui avait fait passer au fil de sa lame des citoyens innocents, dont des femmes et des enfants, dans les wilayas de Annaba et d'El Tarf. Selon les mêmes sources, ces terroristes sont venus des wilayas de l'Est, à savoir Constantine et Skikda, pour perpétrer un attentat contre le convoi des forces de sécurité qui assure l'escorte des Japonais de Coojal, à l'image de celui perpétré dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Pour ce faire, ils ont évité de s'installer près de leur base vie, dans la localité de K'bouda, dans la commune de Sidi Kaci (El Tarf), où les deux sinistres frères Kazzi Abderezek et Mohamed ont été arrêtés il y a quelques mois et dont le premier est l'émir d'Al Qaïda au Maghreb dans la wilaya d'El Oued et le bras droit du criminel terroriste Abderrezak El Para dans la région sud-est. Ils ont préféré les épier sur la RN 44 pour préparer leur forfait sans être repérés. Donc, Bija dans la qaria de Daghoussa, avec ses casemates prêtes à les abriter, creusées sous d'interminables champs d'agrumes, est le lieu idéal pour concocter cette macabre besogne. En l'absence de maquis, ils comptaient certainement implanter des bombes sur l'itinéraire du convoi qui seront actionnées à distance par des puces anonymes, telles celles saisies chez les frères terroristes Kazzi lors de leur arrestation par les forces combinées. Des informations graves qui auraient incité les représentations diplomatiques à Alger à « exiger » une protection spéciale pour leurs chantiers en Algérie. Ainsi, plusieurs wilayas de l'Est, en l'occurrence El Tarf, Skikda, Souk Ahras et Tébessa sont concernées par ces mesures où des entreprises étrangères activant dans les travaux publics, le rail, l'habitat et l'agroalimentaire sont implantées. Ces entreprises sont de nationalités japonaise, américaine, coréenne, chinoise et italienne. Le renforcement du dispositif sécuritaire est perceptible à travers les RN16 et RN44, où un mouvement inhabituel des services de sécurité a été remarqué par les riverains et les usagers de la voie rapide. Un mouvement qui a été confirmé, par ailleurs, par des sources au fait de cette situation, ajoutant que ces dispositions ont été prises en réponse aux sollicitations de plusieurs ambassades qui ont des ressortissants qui travaillent dans des chantiers en Algérie.