C'est par le biais du Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE) que le conflit syndico-syndical qui taraude l'UGTA à Constantine refont surface. Le conseil du SETE, réuni il y a une semaine, a conclu que le conflit que connaît l'union de wilaya au niveau de ses structures horizontales a eu des conséquences négatives sur le syndicat de l'éducation et a eu également pour effet la division de la famille de l'éducation. Selon le responsable du syndicat, Nacereddine Boulemdaïs, les conséquences ont touché également le syndicat d'Algérie Télécom, le CHU, la commune de Constantine, tous secoués par de graves turbulences qui risquent d'emporter les structures et, plus grave encore, le syndicat de la Protection civile dont les animateurs risquent la prison. Ces dissensions, affirme M. Boulemdaïs, qui s'exprimait hier lors d'une conférence de presse tenue au club des enseignants, sont l'œuvre de Boudjemaâ Rahma, « prétendu » secrétaire général de l'union de wilaya. Ce dernier, ancien secrétaire national déçu par le dernier congrès national de l'UGTA, est revenu à la tête de l'union de wilaya sans recourir aux moyens structurels et légaux du syndicat et en poussant son prédécesseur vers la porte. Il est également accusé de « manipulations et de tentative de caporalisation », étant derrière toutes les dissensions, pratique par laquelle il veut créer de nouveaux rapports de force en sa faveur en prévision d'un éventuel congrès de wilaya, explique, M. Mezhoud, membre du conseil national de l'UGTA. Pour information, le dernier congrès de wilaya date de l'année 2000, ce qui est contraire aux statuts du syndicat. Que fait la centrale pour régler cette situation ? Contacté par téléphone, le secrétaire national chargé de l'organique, M. Maiza, a déclaré que ce problème concerne exclusivement les structures locales. Une position troublante qui cacherait, selon des syndicalistes constantinois, une tolérance envers Boudjemaâ Rahma due à des considérations que Sidi Saïd lui-même préfère à l'application stricte des règlements. Ceci dit, les syndicats, ulcérés par cette situation, affirment, par le biais de leurs représentants présents à la conférence de presse, qu'ils refusent de se laisser faire d'autant que les batailles intestines les ont détournés de leur véritable combat pour la défense des intérêts des travailleurs. En conséquence, les travailleurs et leurs familles ont été privés de la somme de 16 milliards de centimes équivalant à trois années de subventions accordées aux œuvres sociales. Idem pour les crédits sans intérêt puisés dans les fonds des œuvres sociales et dont ont été privés les souscripteurs des 700 logements LSP à cause du blocage engendré par le conflit.