Le public oranais a eu droit, en début de la soirée de jeudi, à une mosaïque de la culture et de l'art chaouis présent à l'occasion de la semaine culturelle de la ville de Khenchela à Oran. Lors du coup d'envoi de cette manifestation, donné à 18h30, au niveau du Centre Culturel Ibn Mahrez et à la salle du cinéma El Feth, des groupes d'une dizaine d'artistes habillés du burnous noir accompagnés parfois par des danseuses en tenues locales, ont présenté au public présent des tableaux folkloriques avec des chansons Rahab et kasba tirées du patrimoine ancestral maghrébin mêlées à des danses rythmées. Selon Nemili Mohamed, Commissaire du Festival culturel de Khenchela, la délégation qui a reçu à Oran un accueil chaleureux est forte d'une soixantaine d'artistes, d'artisans, d'hommes de lettres et de cadres de la direction de la culture de la wilaya. Des galas artistiques de musique moderne et traditionnelle, des conférences et des soirées poétiques en plus des visites des expositions sur l'art culturel, culinaire et artisanal sont programmés jusqu'au 6 juillet prochain. L'on saura que la région de Khenchela qui présente un riche patrimoine, expose un métier à tisser et des tapis renommés des Aurés. Sur ce plan, la ville de Kenchela vient de bénéficier de l'inscription par le département de la culture d'un musée sur l'art artisanal qui sera implanté dans la localité de Barbar, très connue pour sa tapisserie en laine. Sur le plan historique, un aperçu à l'aide de documents et photos est donné sur les anciens sites archéologiques et antiques comme par exemple le Mausolée de Cediat qui est implanté à Ksar El Djazia dans la plaine de Sbikia. Il a été conçu pour être une nécropole pour les personnalités de l'époque. L'autre site important très connu de la région est Hamman Essalhine. Une station de renom construite durant la présence romaine par l'Empereur romain Flavens en l'an 69 après J.C. Elle a connu des aménagements durant l'époque coloniale pour devenir, dès 1930, une station thermale ouverte au public. L'on saura, toujours pour l'historique, que la Kahina, de son vrai nom berbère Dihya, à la tête de sa tribu Aurasienne, a mené durant les années 688 après J.C la résistance contre les armées arabes conduites par Okba Ben Nafaa.