La moisson de nos athlètes (toutes disciplines confondues) durant cette 16e édition des Jeux méditerranéens de Pescara (Italie) qui prennent fin officiellement ce soir (20 heures) n'a pas été à la hauteur des ambitions (exception faite pour la boxe). La récolte de 2001 en Tunisie (meilleure participation dans l'histoire de l'Algérie) et celle de 2005 en Espagne sont nettement supérieures. Pescara (Italie) De nos envoyés spéciaux Les observateurs, les spécialistes et l'ensemble des athlètes le reconnaissent. Les raisons de cette régression sont obscures pour le commun des citoyens algériens. Ces derniers cherchent, bien évidemment, à piocher les raisons réelles qui sont derrière cette tout juste moyenne participation de nos athlètes dans l'édition de Pescara. Il faut aller la chercher dans la situation de crise que vit le Comité olympique algérien (COA), structure suprême chargée de la préparation de l'élite nationale pour les échéances internationales. Le COA est, en effet, confronté à une grave crise dont les conséquences seraient désastreuses si des passerelles de communication et de dialogue ne sont pas mises en place pour dissiper tous les malentendus entre « les frères ennemis » de la famille du COA et mettre fin, par là même à la tempête qui frappe le siège de Ben Aknoun. Le comité est passible de sanction de la part du comité olympique international (CIO) si jamais les élections d'un nouveau président ne venaient pas à être refaites. L'AGE du 11 juin dernier ayant propulsé Mohamed Belhadj, avait été, rappelle-t-on, rejetée par l'instance de jacques Rogge. L'instabilité du COA s'est répercutée fatalement sur la préparation des athlètes dont la majorité ont éprouvé les pires difficultés pour concrétiser son programme de préparation. Les responsables du sport ont été plutôt branchés sur leurs (pitoyables) luttes intestines et d'intérêt personnel sans pour autant se soucier du plus important : la préparation des athlètes pour la joute méditerranéenne. Le président du Comité international des JM (CIJM), Amar Addadi, avait parfaitement, hier sur ces mêmes colonnes, résumé la situation : « Je ne condamnerais jamais les athlètes. Les perturbations vécues par le COA se sont répercutées fatalement sur leur préparation. Les sportifs ne peuvent pas être dissociés de leur environnement. » Les séquelles de la crise interne du COA qui s'est, faut-il l'avouer, aggravée à cause de l'intriguant mutisme des pouvoirs publics, se sont fait sentir sur les fédérations dont la gestion laisse vraiment à désirer. Des dépassements sont enregistrés sans que personne bouge le petit doigt ou s'en soucie. Pour une raison ou une autre, des athlètes potentiellement « médaillables » (en or), ont été laissés chez eux au chômage. Les exemples ne manquent pas. Il s'agit, entre autres, de la médaillée olympique Soraya Haddad (judo), Lamine Ouahab (Tennis) et autres Touil (athlétisme). Un vrai gâchis ! Et la grande perdante demeure toujours l'Algérie.