A Pescara 2009, en plus de l'Italie, pays organisateur et grand favori, la France est présente dans toutes les disciplines au programme pour augmenter ses chances de médailles, sauf en basket-ball, compte tenu des impératifs du calendrier chargé qui ne permet pas de disposer de tous les joueurs. L'effectif devrait être de 450 athlètes, soit le plus grand nombre de sportifs français jamais réunis dans un événement multisports. En tout, ce seront environ 700 personnes (avec le staff, les cadres techniques, le personnel médical) qui constitueront la délégation française. Une vingtaine de sites, nouvellement construits ou retapés à neuf, ont été retenus pour abriter les différentes compétitions inscrites au programme des JM 2009. Le stade Adriatico (22 000 places) accueillera les épreuves d'athlétisme et la finale du tournoi de football. Pour les sports de combat, les sites retenus sont le palais des sports Febo (2 000 places) pour le judo, le karaté et la lutte, alors que la boxe est domiciliée au palais des sports d'Avezzano (2 000 places) et l'escrime au palais des sports de Pineto (1 000 places). En sports collectifs, le basket-ball, discipline phare en Méditerranée après le football, aura droit à trois différents sites : les palais des sports de Palaelettra, de Teramo et d'Ortona. Le handball et le volley-ball éliront domicile respectivement à la salle Giovanni Paolo II et au palais des sports de Chieti. Les courses cyclistes se dérouleront sur le circuit urbain de Pescara, alors que le littoral de cette ville accueillera les épreuves de voile, de ski nautique et sports de boules (stade Flacco). Les nageurs et les poloistes exerceront leur talent au complexe nautique «Le Naidi». Les kayakistes et les rameurs, eux, se donneront rendez-vous au lac de Bomba. D'autres sites, adéquats selon les organisateurs, ont été choisis pour le déroulement des autres disciplines, telles que le beach-volley, l'haltérophilie, la gymnastique artistique et rythmique... Qui prendra la relève des médaillés d'Almeria ? Le coup d'envoi officiel des JM de Pescara a été donné vendredi. 120 athlètes de notre pays sont engagés dans la conquête des breloques. Quelle moisson nos compatriotes peuvent-ils espérer à Pescara ? Qui prendra la relève des médaillés d'Alméria pour nous ramener l'or olympique ? La question reste ouverte mais plusieurs de nos compatriotes peuvent prétendre au titre suprême. Du côté de la délégation algérienne, aucun objectif n'a été fixé en termes de médailles. «L'objectif, c'est qu'un athlète sur deux se hisse en finale ou atteigne le Top 4 dans sa discipline. Mais, bien sûr, nous espérons des surprises vers le haut, c'est-à-dire des médailles», explique le chef de la délégation algérienne. Nos athlètes devraient pouvoir briguer des médailles. A Almeria, nos représentants en avaient récolté 25. La meilleure performance reste l'édition de Tunisie avec 32 médailles, dont 10 en or. La courbe décroissante va-t-elle se poursuivre ? Rien n'est moins sûr au regard du profil ambitieux de certains de nos sportifs : que ce soit en athlétisme, en boxe ou en judo, l'Algérie peut espérer se mesurer aux autres nations dans de nombreuses épreuves. Habituel pourvoyeur de médailles, le judo pourrait également nous réserver quelques bonnes surprises, tout comme l'aviron. Et puis qui sait ce qui peut nous attendre dans les sports d'équipe ? Sur les pistes du stade national, nos athlètes tenteront de porter haut les couleurs vert, blanc et rouge. Il faudra essentiellement se tourner vers nos représentantes féminines pour voir se concrétiser nos rêves de médailles. Malgré l'absence de plusieurs athlètes, notamment en athlétisme et en judo, l'Algérie peut briller dans ces deux disciplines qui ont toujours constitué la locomotive du sport national avec la boxe et la natation. Le président du CIJM, l'Algérien Amar Addadi qui a été réélu pour un autre mandat a félicité le Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM) pour les efforts consentis pour la réussite de ces jeux en affirmant dans une déclaration : «Les Jeux de Pescara seront inscrits dans les annales comme une édition dont on se souviendra non seulement sous l'aspect sportif, mais aussi sous l'aspect de la participation.» Les JM 2009, un vibrant appel en faveur de la paix et du dialogue Aussi, les 4 000 athlètes sélectionnés pour représenter leur différents pays ont défilé lors de la cérémonie au stade Adriatico, lançant au monde entier un vibrant appel en faveur de la paix et du dialogue. Pour ce qui est de la compétition, la concurrence des Tunisiens notamment s'annonce particulièrement rude. Lors de la dernière édition d'Almeria, la délégation tunisienne était représentée dans 19 disciplines. Une de moins que pour l'actuelle édition à Pescara. Le canoë-kayak sera cette fois absent du plus grand rassemblement méditerranéen. Sur les 18 disciplines retenues pour cette seizième édition de Pescara, 15 ont déjà réussi à monter sur les podiums méditerranéens. Seuls le golf, l'aviron et le tir, selon les responsables du sport chez nos voisins, attendent toujours de faire leur premier pas sur le podium. Il n'est jamais trop tard, surtout pour bien faire. 30 athlètes ayant disputé la dernière édition d'Almeria sont au rendez-vous de Pescara, dont une quinzaine de médaillés : les deux potentiels «podiumables» Oussama Mallouli, auteur de trois médailles d'or lors de la dernière édition de 2005 à Almeria. A Pescara, il en visera quatre en natation, Wajdi Bouallegue, un champion d'Afrique en gymnastique mènera la délégation vers les hauteurs. Khelil Maouia, Somaya Fatnassi et Moez Hannachi en haltérophilie, Montassar Tabene en karaté, Walid Cherif, Mourad Sahraoui et Mohamed Homrani en boxe, Mohamed Ziadi, Sami Atallah, Mouna Beji et Nadia Benabdessalem en boulisme et pétanque, Samira Berri et Messaouda Sifi en handisports peuvent prévaloir des satisfactions aux pays du croissant blanc. Cette seizième édition de Pescara s'annonce relevée, notamment avec les recommandations des Comités olympiques français, italien et espagnol aux fédérations nationales pour aligner les meilleures équipes en sports individuels. Le coup d'envoi des XVIes Jeux méditerranéens a été donné avec des ambitions différentes. Si pour la France et l'Italie, qui ont dominé quatorze des quinze premières éditions (excepté l'édition de 1979 remportée par le pays organisateur, la Yougoslavie), l'objectif est d'asseoir leur suprématie, ce n'est pas le cas pour les autres nations qui tentent de glaner le maximum de médailles et de faire bonne figure. Pour certains athlètes de rang mondial, ces joutes quadriennales seront aussi une occasion de préparer les prochaines échéances mondiales et continentales. Y. B.