Comme le reste des secteurs, celui de la culture a accueilli avec surprise le changement de week-end qui n'avait été ni annoncé à l'avance ni donc préparé. Quelques mois après, les opérateurs commencent à trouver leurs marques. Les organisateurs de spectacles, concerts et pièces de théâtre notamment, semblent se concentrer désormais sur le jeudi soir, dernier jour de la semaine, veille du week-end et donc plus favorable aux sorties de leurs publics, assurés de la grasse matinée du lendemain. Quelques uns programment aussi leurs spectacles le vendredi soir, mais ils restent peu nombreux bien que l'indisponibilité en nombre et qualité des salles plaide pour un tel usage qui permettrait de disposer de deux soirées par week-end, comme auparavant le mercredi et le jeudi. Les activités littéraires, essentiellement les séances de vente-dédicaces et rencontres avec les auteurs qui sont assurées par les librairies commencent à se concentrer sur le samedi. Très appréciés des lecteurs, elles sont bien plus fréquentées que celles des jours de semaine ou du jeudi qui empêchent ceux qui travaillent ou étudient de s'y rendre. Petit à petit des habitudes nouvelles se mettent en place mais il serait intéressant que tous les acteurs de la vie culturelle se concertent et dressent un bilan des premiers mois du nouveau week-end pour en tirer les enseignements utiles et se mettre à l'écoute de leurs publics. La culture est d'abord une question d'échange, n'est-ce pas ?