La salle de conférences de la bibliothèque régionale a abrité, dernièrement, une journée d'information et de sensibilisation sur le système productif local (SPL), organisée conjointement par la CAM (Chambre de l'artisanat et du commerce) et la direction de la PME-PMI. Ladite formule est venue à point nommé soutenir le secteur de l'artisanat, dont l'activité a connu au cours des décennies écoulées un recul qu'on ne peut considérer comme préjudiciable à l'économie nationale. Devant une assistance, composée des directeurs des chambres d'artisanat de 11 wilayas et des promoteurs des PMI-PME, Mammeria Saddek, expert agréé auprès de l'Union européenne, a expliqué le pourquoi d'une telle stratégie, et ce suite aux bouleversements connus à l'échelle mondiale, notamment avec l'avènement d'un nouveau système d'économie mondiale, entre autres la mondialisation et d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, à laquelle souscrivent plus de 50 pays. Il a expliqué aussi le choix porté sur Oum El Bouaghi (la CAM de cette dernière chapeaute aussi la wilaya de Khenchela), lequel se justifie par la qualité du tapis (Harkati et Babar). C'est là l'un des métiers séculaires, dont s'enorgueillit la région et qui par son développement peut lui ouvrir des horizons meilleurs. « L'Union européenne, a-t-il encore souligné, accorde des crédits à tout projet d'association (PME-PMI), à la seule condition qu'il soit fiable et sûr. Il s'agit, en somme, de financer des projets créateurs d'emplois ». En développant les métiers d'artisanat, comme le tissage, on produit une synergie nouvelle qui imprime au secteur un accroissement certain. Ne pouvant plus concurrencer les pays industriels dans leur propre domaine, les pays émergents, comme le nôtre, n'ont d'autre choix que d'opter pour un tel système, lequel assure, à n'en pas douter, la pérennité de notre artisanat, et par là même, l'économie nationale.