De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Après avoir sillonné l'ensemble des communes de la wilaya, la direction de la petite et moyenne entreprise et de l'artisanat de Constantine a clôturé, hier, au centre Malek Haddad cette campagne de sensibilisation et de communication en organisant une journée «portes ouvertes» sur les dispositifs d'appui à l'emploi. Force est de constater cependant l'absence des concernés en cette matinée chaude de juillet. L'ANSEJ, l'ANEM, … attendaient désespérément des «chômeurs» ? Le Salon de l'Est, tenu dernièrement, aurait tout «raflé» en matière de visiteurs ? Selon le directeur de la PME, M. Achouri, «le but de cette rencontre est de sensibiliser les porteurs de projet à se présenter et à prendre attache avec les différents organes qui leur faciliteraient la tâche, notamment par des conseils». Notons que la direction active autour de deux axes. Le premier a trait à la PME et se traduit par la mise en œuvre des «stratégies et des programmes sectoriels élaborés par le ministère, en évaluer l'impact». Aussi, la PME contribue à la promotion du partenariat national et étranger, notamment dans le domaine de la sous-traitance, comme elle veille à la mise en œuvre au niveau local «des conventions conclues entre le ministère de la PMEA et les autres secteurs». S'agissant du second rôle de la direction de la petite et moyenne entreprise, il occupe une place importante dans la préservation du patrimoine artisanal. En effet, selon le directeur de cet organisme, la PME contribue à «la protection, la préservation, la réhabilitation et la promotion de ce patrimoine». Notre interlocuteur nous fera également part de l'existence de 6 000 PME au niveau de la wilaya. Les créneaux touchent particulièrement le BTPH, les services et les commerces. Questionné sur les offres en passe de saturation, le directeur estime qu'«aucun créneau n'est saturé en Algérie», et d'ajouter : «Si Constantine se spécialise dans l'industrie pharmaceutique, il n'en demeure pas moins que ce pôle couvre seulement 5% de la demande. Ce qui laisse présager que l'industrie des médicaments laisse autant de place à d'autres opérateurs qui veulent s'y investir». Il est à noter que la wilaya compte 13 entreprises pharmaceutiques. Les dispositifs de l'emploi incluent également la Chambre des arts et des métiers de constantine (CAM) qui est sous la coupe de la direction susmentionné. Mise en place depuis 1998, la CAM aura assuré la sortie de cinq promotions depuis 2003. Son rôle dans ce nouveau dispositif de l'emploi s'articule autour de «la création de l'entreprise et de sa gestion». Ainsi, les porteurs de projet désireux y accéder vont devoir s'initier préalablement à une formation de 10 jours dispensée par des formateurs issus du Bureau international du travail (BIT). Le bref cursus englobe les plans de marketing, de ventes, de production… Pour ce qui est des «opérateurs initiés», ils intensifieront leurs actions commerciales par des études relatives à la gestion… La CAM, à l'instar des 10 chambres au niveau national, assure des cours pédagogiques à distance, comme la décoration interne. Les adhérents de cette chambre bénéficient d'un soutien direct. Chaque spécialité détient son financement, dont le montant oscille entre 15 millions de centimes et 35 millions, destiné à l'achat du matériel. Toutefois, les bénéficiaires recevront un apprentissage dans la discipline choisie. Il est à noter que la spécialité qui tient le haut du pavé au niveau de la chambre de Constantine est la dinanderie. On en dénombre 70 dans cette wilaya. Pour mieux protéger cet artisanat ancestral, il a été décidé d'asseoir un système de production local (SPL) de façon à répertorier tous les adeptes de ce métier à l'échelle nationale en vue de «consolider» leur action pour l'approvisionnement en matière première et échapper, de ce fait, «aux mains noires du cuivre». L'idée, plutôt le décret, n'a pas encore vu le jour, selon un responsable de la chambre de Constantine. En somme, les portes ouvertes n'ont pas connu une grande affluence alors que la société se plaint sans cesse de «l'oisiveté». Les chômeurs ont-ils pris leurs «congés payés» à leur manière, ou ont-ils tout simplement boudé des portes qui ne leur paraissent pas ouvertes par la bureaucratie quand ils se présentent au niveau des banques en quête du prêt qui leur permettrait de démarrer… La question a été soulevée par certains d'entre eux car la garantie requise, voire imposée en fait fuir plus d'un, en dépit des multiples campagnes de sensibilisation et d'orientation.