Les bénéficiaires du projet des 100 logements LSP de Gaoua, au nord-est de la ville de Sétif, attribués en 2005 à l'entreprise public Getic, n'ont, quatre ans après, pas obtenu les clés de leurs appartements, pourtant achevés et réceptionnés. Les propriétaires continuent d'être doublement pénalisés, puisqu'ils paient un loyer et règlent en même temps le crédit bancaire du logement qu'ils n'occupent toujours pas. Selon les bénéficiaires qui ont pris contact avec notre rédaction, le projet accuse un retard à cause de trois contraintes : la pose de rideaux métalliques pour les 74 locaux commerciaux, celle du carrelage au niveau du trottoir sud de la cité, et le bitumage de la cour. Ce sont là les principales causes de ce casse-tête, qui n'en finit plus. Pour connaître l'avis du promoteur, nous avons pris contact avec le directeur de Getic, qui fera la réponse suivante : « Le chantier qui a pris du retard est en voie de finalisation, il ne reste que quelques réserves. Pour permettre aux citoyens de jouir de leur bien, nous attendons une conformité partielle sachant qu'il ne reste que le bitume de la partie sud de la cité qui ne gêne personne. » Dire que l'obtention du certificat de conformité (quitus de l'entrepreneur) ne peut être délivré qu'une fois achevés les travaux relatifs aux contraintes précitées. Cette condition met mal à l'aise les acquéreurs, d'autant plus que le bitumage de la cour n'est toujours pas entamé. Pour cela, ces derniers demandent l'intervention du wali. « Le bitumage de la chaussée prendra du temps, d'autant plus que le marché, qui n'a pas été octroyé au sous-traitant de Getic, n'est pas un gros problème pour nous. Nous demandons l'intervention du wali pour que l'entreprise en question puisse obtenir une conformité partielle, seul moyen de prendre possession de nos logements », diront nos interlocuteurs, qui sont, depuis des années, sur des charbons ardents.