Des réunions ont été tenues et des quêtes (ouaâda) ont été organisées pour la collecte de l'argent nécessaire à l'achat des taureaux. La communauté émigrée a apporté sa considérable contribution pour l'occasion. Dix-neuf taureaux ont été ainsi achetés et ont été partagés entre les sept comités, selon l'importance de chaque comité en terme de population. De Tighilt Oumezir à Igharviyen en passant par Aït Ighil, Tadert Oufela, Aït Graïche, Aït Oumalou, Aït Aliouahmed et Tassoukit, le décor et l'ambiance étaient les mêmes. Un climat fait de joie, de bonheur et de convivialité. L'immolation des bêtes et le partage équitable de la viande sont assurés par les bouchers et plusieurs volontaires désignés à l'avance par les organisateurs. Des tas (tount ou takhamt) sont constitués. Chaque tas, pesant environ six kilos, est destiné à une dizaine d'individus. Ce qui fera plus d'une livre de viande par personne. Lors de ce rituel ancestral, les jeunes côtoient les vieux et les riches se mêlent aux pauvres. Une manière de rapprocher les hommes et de consolider les liens. Une vertu propre à Lewziâa. Il faut aussi signaler, que les ménagères du village n'ont pas cessé d'offrir aux présents des boissons, des gâteaux et des banquets traditionnels. En somme, une fête bien réussie. A ce sujet, un des organisateurs nous précisera : «Timechret, comme tant d'autres de nos coutumes ancestrales, constitue un remède efficace aux maux de la société actuelle. D'où l'utilité de la perpétuer.» En organisant cet événement, les habitants et les sept comités devillage espèrent surtout rétablir l'union, la solidarité et la communion d'antan.