L'Angleterre avait fait de ce Chelsea-Manchester City une affaire de fierté entre Wayne Bridge et John Terry. Le second aurait eu, selon la presse anglaise, une relation avec l'ex-compagne du premier et tout le pays attendait de voir si les deux hommes allaient se serrer la main avant la rencontre. La réponse a été négative, Bridge esquivant la poigne tendue de Terry. Mais personne n'aurait pensé voir un tel match et surtout un tel résultat. Chelsea n'avait plus perdu à Stamford Bridge depuis le 30 novembre 2008 face à Arsenal (2-1), soit 37 rencontres consécutives. Roberto Mancini et ses joueurs, tels une armée romaine, sont venus, ont vu et ont vaincu avec maîtrise et talent. Même si Chelsea a pris l'avantage par Lampard, les Blues n'ont jamais eu de véritable emprise sur le match et ils se sont faits prendre quatre fois en contre ! Cette seconde défaite de la semaine après celle, à Milan face à l'Inter en Ligue des champions, démontre les grosses difficultés défensives actuelles des Blues, à l'image de John Terry. L'ancien capitaine anglais multiplie les erreurs depuis les révélations sur ses liaisons extraconjugales. Samedi, ses partenaires se sont mis à son diapason à l'image du gardien Hilario, qui remplace Cech blessé, à la faute sur les deux premiers buts de City ou de Belletti, exclu pour avoir accroché Barry dans la surface entraînant le 3e but sur penalty de Tevez. Ce revers a forcément ravi Sir Alex Ferguson et Manchester United. Voilà les Red Devils qui affrontent Aston Villa dimanche, en finale de la Coupe de la League, à un petit point du fragile leader. Arsenal, qui affronte Stoke samedi en fin d'après-midi, pourrait aussi en profiter et revenir à trois points de Chelsea en cas de victoire au Britannia Stadium. Cette 28e journée a également été significative dans le bas du tableau. La difficile victoire de Bolton sur Wolverhampton (1-0) permet aux Wanderers de sortir de la zone rouge, au détriment de Hull, en passant de la 18e à la 15e place. Burnley aurait pu en faire autant en battant Portsmouth. Mais Pompey, bien que frappé vendredi par un redressement judiciaire qui a assombri l'avenir du club, continue de se battre sur le terrain, comme le montre sa victoire à Turf Moor (2-1).