Une rumeur fait état ces derniers jours d'un piratage du réseau pour les retraits à vue au niveau des postes. « On nous refuse les retraits de plus de 20 000 DA », se plaignent des clients mécontents de voir leur demande ainsi limitée. « Il parait que le réseau CCP de la poste a été piraté et qu'ils ont limité les retraits pour y faire face », se complait-on à colporter. Cette restriction a fait que les clients des différents bureaux de poste d'Oran et des localités voisines se rabattent sur la grande poste où l'on peut procéder à des retraits supérieurs. Ce qui entraine une trop forte affluence quasi quotidienne. « On dirait qu'il n'y a pas d'autres bureaux de postes à Oran, ni dans les autres localités », se plaint dépité un des guichetiers du service retrait à vue qui en veut à cette nombreuse clientèle qui n'en finit pas. La charge de travail auquel cet agent est soumis le rend irritable. « Cela peut se comprendre, dira un client, mais ce n'est pas à nous d'en faire les frais ! » D'aucuns expliquent cette ruée sur les guichets par l'important flux « touristique » que connaît la capitale de l'Ouest en période estivale. Selon les informations recueillies, cela n'a rien à voir avec du piratage. Le réseau informatisé pour les retraits à vue accuse, ces derniers temps, des perturbations entrainant la lenteur dans les opérations. Pour rappel, au-delà d'un retrait de 20 000 DA, une vérification de la signature du demandeur s'impose, or le service d'archivage qui s'active automatiquement pour permettre à l'agent cette vérification met trop de temps –beaucoup plus que d'habitude- pour s'afficher sur l'écran. Ce qui fait qu'une opération de retrait qui prend habituellement 2 à 3 minutes exige, actuellement, un temps de traitement infiniment plus long. Au niveau de certains bureaux de postes, pour éviter ces longues attentes dues à la vérification des signatures, on a limité les retraits à 20 000 DA. Pour le demandeur, c'est inadmissible cependant, on avance que le recours à ce plafond a été adopté pour satisfaire le plus grand nombre de demandeurs. Au niveau de la grande poste, le problème ne se pose apparemment pas parce que, dit-on, il existe un ordinateur spécifique pour cette vérification. Au vu des salaires qui généralement dépassent la somme de 20 000 DA, on propose comme solution d'élever ce plafond qui nécessite vérification de signature à 40 ou même 50000 DA. Par ailleurs, les clients d'Algérie Poste continuent à se plaindre des grands retards dans la délivrance des carnets CCP et la contrainte les obligeant à quémander des chèques secours. Du côté poste, on craint également le recours à ces chèques qui ne présentent pas la garantie du vrai chèque CCP. On parle du retour à la formule des carnets à 25 chèques.