Même durant la période des vacances scolaires, le secteur de l'éducation est toujours en ébullition. Le cas des enseignants contractuels ne cesse de tenir en haleine les responsables concernés. Hier, d'ailleurs, un sit-in de protestation a été observé devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou qui a renoué, encore une fois, avec le mouvement de protestation d'antan. Dès 9h, les protestataires se sont rassemblés devant le portail principal de la DE, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire les principaux slogans des manifestants, à l'image de « Non au contrat d'exploitation ». Cela étant, les protestataires revendiquent leur intégration puisque, disent-ils, ils ont été recrutés comme des contractuels pour occuper des postes sans pour autant penser un jour à leur régularisation. Il est utile de préciser qu'il y avait parmi la foule des enseignants ayant exercé plus de dix ans mais ils n'ont pas encore été titularisés. « On nous rabâche toujours la même chose sans aucune concrétisation. On a l'impression qu'ils sont en train de nous faire perdre du temps. A chaque fois, la situation reste toujours en l'état sans aucun brin d'espoir », clame, avec beaucoup d'amertume, une enseignante qui affirme, en outre, qu'elle n'a pas été payée depuis deux années. Ils sont, d'ailleurs nombreux ceux qui vivent le même calvaire. Pas moins de 2800 cas à l'échelle de toute la wilaya, selon les protestataires qui estiment, par ailleurs, que dans les autres wilayas ce problème ne se pose plus. « Pourquoi, notre cas est spécifique seulement pour la wilaya de Tizi Ouzou alors qu'ailleurs, tout se déroule dans de bonnes conditions. Les vacataires sont régulièrement payés », ajoute un autre enseignant qui précise également que les vacataires n'ont pas le droit ni à des primes, ni à des vacances. « Nous sommes marginalisés », déplore-t-il. Notons qu'au milieu de la journée, une délégation des protestataires a été dégagée pour prendre attache avec l'un des responsables de la direction de l'éducation mais, cette entrevue n'a pas débouché sur des solutions aux problèmes des manifestants. « Il nous a tenu le même langage. Il essaye toujours nous étaler des statistiques pour tenter de convaincre avec rien mais, en vain. Il n'y a pas d'engagements concrets qui peuvent nous donner un peu d'espoir. C'est toujours la même chanson », a déclaré un autre protestataire qui affirme que le collectif des enseignants vacataires compte maintenir la pression sur les responsables concernés afin de faire valoir ses revendications. D'ailleurs, un sit-in de protestation sera organisé le 18 juillet prochain, à Alger, devant le ministère de l'Education. Enfin, voulant contacter la DE, le directeur étant absent, aucun autre responsable ne voulait donner sa version sur l'action des enseignants contractuels.