À peine les établissements scolaires ont ouvert leurs portes pour recevoir les élèves, voilà que le syndicat des enseignants de la wilaya de Constantine appelle à une grève d'une semaine, renouvelable à partir de dimanche prochain. C'est dire que le conflit de travail opposant le syndicat à l'administration, qui dure depuis des années, n'a pas trouvé de solution. Même la période des vacances n'a pas été mise à profit pour engager des actions à même de garantir les conditions optimales de la rentrée. Selon un communiqué du bureau du Cnapest de Constantine, la décision du mouvement de grève a été prise lors d'une réunion tenue jeudi dernier. Les contestataires revendiquent l'installation d'une commission ministérielle afin de dévoiler, selon eux, les dépassements enregistrés au niveau du secteur de l'éducation. Le même document énumère une série de griefs retenus contre le directeur de l'éducation de la wilaya. Il cite des décisions de mutation coercitives, des ponctions sur salaire sans préavis et des sanctions arbitraires. Selon la même source, les représentants des enseignants au niveau de la commission paritaire, menacée de dissolution malgré sa légitimité, sont toujours écartés. Ainsi, les contestataires veulent lever le voile sur ce qu'ils qualifient de pratiques et de dépassements enregistrés au niveau de la Direction de l'éducation de la wilaya à l'encontre des enseignants et de leur syndicat autonome, lit-on dans le même document. Toujours selon le communiqué en question, le directeur de l'éducation de la wilaya n'a cessé de déstabiliser le secteur durant ces neuf dernières années. Il est à rappeler que plusieurs actions et mouvements de protestation ont été enregistrés durant l'année scolaire précédente et même durant les vacances. Le dernier mouvement a eu lieu devant le siège de la Direction de l'éducation, le 2 juillet passé, pour réclamer le départ du directeur de l'éducation. A. Benabdesselam