La réalisation du centre d'enfouissement technique (CET) implique l'installation de stations de tri et des filières de récupération et de valorisation des déchets recyclables. Une option qui complète le procédé de gestion des CET ainsi que les espaces environnants. ` La wilaya de Tizi Ouzou, qui compte 3 CET opérationnels sur les 4 programmés, ne s'est pas préparée pour la circonstance. Mis en service hâtivement, les centres de Draâ El Mizan et d'Ouacif, ainsi que celui de Tizi Ouzou qui reçoit 55 000 tonnes/an des communes de Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda et Tirmitine servent, pour l'heure, de centre de stockage des ordures en l'absence d'unités de récupération et de recyclage. L'administration compte pour l'instant sur le programme Blanche Algérie qui fournit une main-d'œuvre non spécialisée pour la récupération et le tri des ordures. Ainsi, des conventions avec des petites unités de tri ont été signées par le biais de la direction de l'environnement. «La structure du centre de tri du CET d'Oued Falli est à 70% de taux de réalisation. Sa réception aura lieu dans un mois ou deux. Pour sa gestion, nous allons choisir une des deux variantes, notamment la confier à l'EPIC qui gère actuellement le CET, après l'achat des équipements, ou la céder par voie d'adjudication à un investisseur privé», dit le directeur de l'environnement. Le créneau de récupération et le tri des déchets attirent beaucoup d'investisseurs selon le responsable. «Nous avons dégagé une assiette de terrain, qui s'étend sur 1,5 ha pour la création d'un centre de tri des déchets ménagers au profit d'un investisseur privé», dit le responsable, avant d'ajouter : «Pour la récupération des plastiques tels que le PVC et le PET, nous avons engagé des conventions avec des artisans pour leur récupération et leur vente à un recycleur d'Oran», mais il avoue que «nous n'avons pas encore trouvé de solution pour la récupération de la cannette, un déchet très répandu.» Par ailleurs, les centres d'enfouissement n'acceptent pas un certain type de déchets, notamment, les déchets spéciaux à risques infectieux (hospitaliers), les déchets d'abattoirs et les rejets du bâtiment (gravats), entre autres. En l'absence de centre d'incinération, les déchets spéciaux sont évacués dans les décharges contrôlées, ce qui menace l'hygiène de l'environnement. «Ce ne sont pas tous les hôpitaux et cliniques qui disposent d'un incinérateur. Ce sont les cliniques qui sont le plus démunies en équipements adéquats», souligne-t-on. Les responsables de la wilaya préconisent l'installation d'un centre d'incinération dans la zone d'activité de Makouda, par un investisseur privé. En la matière, Tizi Ouzou accuse un retard considérable et les moyens de la direction de l'environnement sont limités. De ce fait, il reste beaucoup à faire dans le domaine de l'élimination des déchets ou leur transformation.