Répondant à l'appel national du CNES, une journée de protestation a été organisée hier à l'université d'Oran. Sit-in, AG et débats ont caractérisé cette contestation sanctionnée par un communiqué rendu public par la section locale. « Si l'essence du mouvement tire ses raisons des incidents survenus à Alger au département des sciences politiques, il n'en demeure pas moins que les raisons profondes résident dans la non-intégration du partenaire social, à savoir le représentant des enseignants », est-il noté dans cette déclaration qui représente en quelque sorte la première sortie publique de la section de l'université d'Es Sénia, réactivée cette saison (13 décembre 2004) après 7 années d'éclipse. A Es Sénia, le sit-in a été organisé devant l'entrée principale, mais des banderoles reprenant les slogans du CNES, ceux relatifs à toutes les revendications des enseignants, y compris la dénonciation des atteintes aux franchises universitaires, ont été accrochées un peu partout. « Cette petite action n'est qu'un début », devait prévenir le représentant local pour mettre en veilleuse - la circonstance ne s'y prêtant pas - les blocages de l'administration qui ont fait capoter une rencontre de la coordination régionale du CNES. Cette rencontre a finalement eu lieu le jeudi 3 février, mais à Sidi Bel Abbès. Dans la déclaration rendue publique à ce propos, les représentants des universités de Mascara, Mostaganem, Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Oran (Es Sénia et l'USTO) ont réitéré les revendications socioprofessionnelles des enseignants mais aussi les libertés syndicales. Un appel à la mobilisation et à la présence massive des enseignants au sein des structures respectives a été lancé pour cette journée.
