« Le conseil syndical est mandaté à préparer une journée de protestation avec arrêt des cours et d'en déterminer la date qui conviendrait », lit-on dans une déclaration rendue publique par le CNES. L'université Djillali Liabés renoue avec la contestation. L'assemblée générale des enseignants du supérieur a opté, lundi 28 janvier, pour l'organisation d'une journée de protestation dont la date n'a pas encore été arrêtée. « Le conseil syndical est mandaté à préparer une journée de protestation avec arrêt des cours et d'en déterminer la date qui conviendrait », lit-on dans une déclaration rendue publique hier par la section locale du conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Selon le CNES, le conclave des enseignants a été consacré exclusivement à l'examen de la situation de « blocage » que traverse l'université de Sidi Bel Abbès. Tout en évoquant des « dépassements graves » dans la gestion de l'université, le CNES a regretté l'attitude du recteur dont la démarche consiste à « acculer les enseignants jusqu'à leurs limites pour les pousser vers des actions extrêmes ». D'où l'appel lancé au ministre de l'Enseignement supérieur afin qu'il intervienne en faisant respecter la loi au sein de l'université. « Le comportement et les agissements de certains doyens sont contraires à la réglementation et à l'éthique universitaire », affirme le CNES qui s'interroge, encore une fois, sur le but exact du « refus » de l'élection d'une nouvelle commission des œuvres sociales des enseignants. Au sujet des œuvres sociales, le syndicat du supérieur réclame « avec insistance les conclusions de la commission d'enquête instituée par le recteur ». Pour des solutions négociées Le CNES, qui espère un geste « concret » de la part du ministre de l'Enseignement supérieur, M. Harraoubia, dit disposer d'une multitude d'éléments d'informations confirmant les « dépassements », rendus publics tout récemment par la section locale. Par ailleurs, et afin de préserver l'université d'une nouvelle tourmente, les enseignants ont clairement avancé la possibilité de trouver des « solutions négociées ». Dans ce sens, la section syndicale vient d'être mandaté pour l'amorce d'un dialogue avec le recteur de l'université, « conformément aux textes et lois sur les relations de travail ». Elle aura également pour mission, selon le communiqué, de demander des explications au recteur au sujet de la destination et de l'utilisation des fonds des œuvres sociales, mais également de l'utilisation « illicite » des stages par les responsables de la faculté de droit, à leur tête le doyen de la faculté. « Le ministre doit être mis au fait de la situation, pour qu'il use de son autorité avant que l'université ne s'éclabousse un peu plus aux yeux de l'opinion publique et ne perde le peu de crédibilité qui lui reste encore », avertit le syndicat.