Grosses frayeurs hier matin devant l'entrée de la cité 2000 lits quand les organisateurs du mouvement de protestation venaient d'en découdre avec des étudiants qui rechignaient à suivre la grève décidée avant-hier par l'UGEL qui protestait, elle, contre « les conditions d'hébergement et de restauration déplorables, l'insécurité. Surtout depuis que la cité fut plongée dans le noir à la suite de l'explosion intervenue au niveau du poste transformateur il y a une semaine », comme rapporté dans une déclaration remise au bureau d'El Watan. Hier donc, certains étudiants, qui ne voulaient plus être des moutons de Panurge, avaient protesté de vive voix contre la manière de procéder et même, diront d'autres, « contre la teneur de la déclaration élaborée par la section UGEL », sans leur consentement. Des échauffourées ont vite fait d'éclater provoquant une indescriptible pagaille à coups de gourdins et de bâtons au moment où l'on venait d'obliger les étudiants à ne pas monter dans les bus. Le bilan aurait pu être lourd, n'était l'intervention des agents de sécurité et de sages, mais des blessés furent tout de même dénombrés. On parle d'une dizaine de jeunes étudiants atteints, dont deux transférés aux UMC de l'hôpital Youssef Damerdji. L'ordre ne fut rétabli qu'après les promesses faites lors d'une entrevue avec le DOU en présence du recteur, du secrétaire général et de la direction de la cité 2000 lits. Le directeur de cette dernière s'est donné d'ailleurs un ultimatum (16h hier) pour le rétablissement du courant électrique. Une panne de courant qui avait plongé, pour rappel, les résidents de cette cité dans le froid depuis une semaine, obligeant certains à sécher leurs cours, d'autres avaient même raté leurs examens. Rabehi Benrabah, le DOU, nouvellement intronisé par le ministère, se trouve malheureusement être un SDF qui ne dispose pas encore d'un bureau, deux mois après son installation. Triste réalité !