Développement de la commune de Barika : En attendant l'enveloppe complémentaire Dans le cadre des projets communaux de développement (PCD), la ville de Barika en a bénéficié de 20 pour l'année 2010, auxquels ont été alloués 132 738 000 DA. Ils concernent l'aménagement et la restauration des quartiers dont l'acheminement se présente ainsi : cinq projets réceptionnés, dix en cours et cinq achevés. Le taux de consommation est de 60%, ce qui a poussé le vice-président de l'APC chargé du PCD, Laïdoun Derradji, à dire que « malgré ces réalisations respectables, et à cause de l'extension rapide de la ville et des retards accumulés durant les années précédentes, aux yeux des citoyens, ces projets demeurent insuffisants ». Et d'ajouter : « En tant que gestionnaires d'une grande commune, nous souhaitons que les autorités de wilaya nous débloquent l'enveloppe financière complémentaire. » Certains quartiers tels que An nasr, El Atouta, El Afraad, ne sont pas reliés au gaz de ville, ce qui les empêche de bénéficier de tout autre aménagement ou restauration. Il faut remarquer que la plupart des constructions au niveau de ces quartiers sont illicites. Une maison pour les associations et les ligues sportives La direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya de Batna vient de charger un bureau d'étude de l'aménagement des espaces situés sous les gradins du théâtre de verdure en vue de leur exploitation comme locaux au profit des ligues sportives et du mouvement associatif. L'idée d'utiliser l'espace « perdu » de ce théâtre, d'une capacité de 5 000 places, situé à Kechida, est en soi une idée géniale, qui répond aux besoins vitaux de plusieurs associations, lesquelles ont du mal à mener à bien leurs actions, et dont certaines n'ont même pas d'endroit où se réunir. Bien que les travaux de finition n'aient pas été complètement achevés, ce même théâtre a ouvert ses portes au grand public, qui vient chaque jour regarder les matchs de la Coupe du monde diffusés sur écran géant. Auparavant, il avait déjà abrité une manifestation culturelle où les artistes de la wilaya avaient rendu hommage au regretté chantre du genre chaoui, Ali Naceri, dit Katchou. En plus de cet ouvrage qui profitera aux jeunes et moins jeunes de la ville de Batna, deux salles omnisports, l'une à Aïn Djasser et l'autre à El Maâdher, sont en voie d'achèvement et seront réceptionnées dans moins de deux mois, nous a déclaré le directeur de la jeunesse et des sports. La ferme « Lucas » Sur la route de Sétif, dans la commune de Djerma, pas loin de l'aéroport de Batna, se trouve un mas qui s'étend sur quelque quatre hectares. Il attire l'attention à la fois par son envergure et par son architecture ; et pour cause, c'est la sinistre « ferme Lucas ». La tour qui surplombe cette enceinte à la toiture de tuiles, ne suscite pas d'inquiétude lorsque l'on est dans l'ignorance de ce qui se passait à l'intérieur. C'est une fois averti que l'on se rend compte à quel point la force coloniale possédait l'art du cynisme et de la dérision. Cette ferme, belle de l'extérieur et hideuse de l'intérieur, a appartenu à un colon du nom de Lucas, connu dans la ville de Batna pour son activité de marchand de glace, qui en avait fait don à l'armée française. Cette dernière l'utilisera comme centre de tri et de transit (CTT) pour les prisonniers qui lui parvenaient d'une autre ferme, « Firma El hamra » (Ferme rouge, ndlr), laquelle était encore plus sinistre puisqu'elle servait de centre de torture. Elle fut squattée par des citoyens juste après l'Indépendance, et ce n'est qu'au début des années 2000 que la décision de la transformer en musée a été prise. Pour ce faire, un budget de 50 MDA (millions) lui a été alloué. Les travaux sont à l'arrêt, en attente d'une rallonge budgétaire. Les avis autour de cette ferme diffèrent et se contredisent. Certains apportent des témoignages sur la torture dont ils auraient fait l'objet à l'intérieur de cette ferme, alors que d'autres prétendent que la torture se pratiquait ailleurs et que ce lieu ne servait que de CTT, en soutenant que certains y auraient péri pour n'avoir pas pu supporter la torture subie ailleurs.