Les services vétérinaires de la wilaya de Aïn Defla ont mené, durant la période allant du 15 mars au 30 juin derniers, une vaste campagne de vaccination ayant ciblé le cheptel ovin et bovin à laquelle ont participé 46 vétérinaires activant dans le secteur privé, apprend-on auprès des responsables du secteur. Ainsi, l'opération a touché près de 182 237 têtes d'ovins ayant reçu le vaccin anti-clavelée. Les éleveurs concernés sont au nombre de 4944. En outre, 16 563 bovins ont été vaccinés contre la fièvre aphteuse. Le nombre d'éleveurs touchés par cette opération s'élève à 2919. De même, la vaccination contre la rage a ciblé 16 586 bovins.A noter que la wilaya de Aïn Defla dispose d'un cheptel évalué à 250 000 ovins et 30 000 bovins. Quant au nombre de caprins, il reste difficile à évaluer avec précision, car l'élevage des petits ruminants est souvent domestique et peut échapper au contrôle, particulièrement dans les zones rurales enclavées. Signalons que la wilaya de Aïn Defla n'est pas concernée par le programme de vaccination anti-brucellose dont ont bénéficié 11 wilayas. Il y a lieu aussi de relever que la wilaya de Aïn Defla n'est pas classée zone à haut risque, s'agissant de la brucellose. Cependant, en raison de sa proximité des wilayas à risques majeurs, telles que Tissemsilt et Médéa, le bétail n'est pas tout à fait à l'abri de ce type de maladie. Ainsi, les services vétérinaires ont enregistré récemment plusieurs cas signalés au niveau de la commune de Djendjel (sud-est du chef-lieu de wilaya) et de Aïn Berda, une petite localité relevant de la daïra de Miliana, où c'est la première fois que cette maladie se déclare. Il s'agit, selon les services vétérinaires et de la DSA, d'exploitations nouvelles, sachant que ce sont les zones est et sud-est de la wilaya qui enregistrent le plus de cas liés à cette maladie transmissible à l'homme par la consommation de lait cru. Dans le même registre, d'aucuns estiment que le programme spécial de vaccination anti-brucellose gagnerait à s'étendre à la wilaya de Aïn Defla, particulièrement au niveau des zones à risques. Pour l'heure, les autorités concernées tentent de mener à bien les campagnes de dépistage pour le cheptel bovin et ovin, alors que les éleveurs sont appelés à prendre attache avec les subdivisions réparties à travers les 14 daïras que compte la wilaya de Aïn Defla. Mais force est de constater que l'éleveur effectue cette démarche uniquement quand un foyer de maladie se déclare.Signalons, par ailleurs, que les campagnes de vaccination du bétail touchent près de la moitié seulement du cheptel, selon nos sources, qui évoqueront surtout les difficultés pour les services concernés d'atteindre les zones éloignées. L'objectif de l'inspection vétérinaire de la wilaya est d'arriver à réaliser un taux de 80% de couverture, mais, pour ce faire, il y a lieu de renforcer les effectifs et les moyens matériels, estiment les responsables de cette structure.Par ailleurs, sur le plan de la lutte contre les maladies animales transmissibles à l'homme, les services concernés précisent qu'il n'existe pas de dispositif spécial de prévention contre le virus A/H1N1 et que seule la cellule de veille installée pour la grippe aviaire continue de fonctionner à ce jour. Pour rappel, un cas suspect de grippe A, signalé à Miliana le mois dernier, a été vite pris en charge par les services de la direction de la santé et de la population. La personne concernée, une dame résidant en Allemagne, avait alors subi tous les tests, lesquels s'étaient révélés négatifs.