Au niveau de la succursale de la BADR de Blida, un recensement de tous les agriculteurs et éleveurs ayant contracté des crédits de cette banque dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac vient d'avoir lieu, nous dit-on. La liste finale a été communiquée à la direction générale de cet établissement financier, sans doute pour les besoins de l'opération de l'effacement des dettes. Cela a, toutefois, pénalisé les nouveaux promoteurs, puisque ceux qui veulent investir dans l'élevage bovin ne peuvent pas le faire actuellement du moment que la BADR a gelé cette activité pour s'occuper du recensement. Rien que pour la filière lait, l'Ansej de Blida recense 110 éleveurs de bovins et vaches laitières qui sont passés par ce dispositif depuis 1998. La moitié d'entre eux qui sont toujours endettés vis-à-vis de la BADR (ils ont même hypothéqué leurs biens), et après avoir reçu plusieurs mises en demeure de cette dernière, espère que la décision de cet effacement, entrée en vigueur pourtant le 28 février 2009, jour où le président de la République l'a prise, soit enfin concrétisée sur le terrain. «L'Etat a décidé d'effacer vos dettes, toutes vos dettes et celles des éleveurs qui s'élèvent à 41 milliards de dinars», a déclaré pourtant le premier magistrat du pays, ce jour-là, à l'adresse de tous les agriculteurs algériens. Il a même appelé les banques à arrêter toutes les procédures ayant trait à la récupération de leurs dettes auprès des agriculteurs. «C'est le Trésor public qui rachètera le montant de cette dette», rassurant les agriculteurs et les établissements financiers. Les éleveurs de bovins et de vaches laitières, entre autres, attendent avec impatience le résultat du recensement de la BADR et ne demandent que l'application pure et simple des directives du président de la République.