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Alphadi (Styliste malien) : « Nous voulons être un facteur de développement »
Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2009

Rencontré en marge du défilé de mode « Quand l'Afrique habille le monde » organisé à l'hôtel El Aurassi lors du panafricain d'Alger, le styliste Malien Alphadi s'est prêté au jeu de nos questions avec fougue. Il est le récipiendaire de l'Oscar du meilleur styliste africain décerné par la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter. Ne mâchant pas ses mots, il est convaincu que les Etats se doivent de s'impliquer dans la promotion de la mode.
Vous êtes à Alger dans le cadre du Panaf' 2009, quels sont vos impressions sur cette grande manifestation ?
Je suis très honoré d'être en Algérie pour fêter cet événement à la hauteur des espérances. Si toutes les disciplines de la culture ont fait l'objet de colloques et de rencontres thématiques, il n'en demeure pas moins que le programme de la mode s'est limité à ce défilé où sept stylistes africains ont pu dévoiler leur talents. Et pourtant, on aurait dû bénéficier, nous les créateurs de mode, d'un colloque. Nous aurions pu avoir des documents de travail et convaincre les financiers à croire à ce qu'on fait. C'est ainsi qu'on pourrait aller de l'avant.
Alphadi a emprunté un parcours auréolé de succès. Pourriez-vous revenir sur votre itinéraire ?
Je suis né au Mali en 1957, mais j'ai grandi au Niger. Après avoir suivi une formation universitaire dans le domaine du tourisme, j'ai décroché un diplôme de l'atelier parisien de stylisme et de mode Chardon Savard. Plus tard, j'ai créé une mode métisse alliant l'avant-gardisme de la haute couture occidentale et des éléments de cultures traditionnelles africaines, notamment haoussa, zarma, touareg, songhaï et bororo. En 1987, j'ai ouvert ma première boutique dans la capitale nigérienne, Niamey. D'autres suivront à travers le monde. En 1992, j'ai lancé une ligne de bijoux et de maroquinerie. Je dirige également depuis 2001, Alphadi, une ligne de parfums et de cosmétiques. En 1996, j'ai été nommé président de la Fédération africaine des créateurs, succédant ainsi au créateur malien Chris Seydou, décédé quelques années plus tôt. Deux ans après, j'ai lancé le Festival international de la mode africaine qui se déroule dans le désert nigérien à Tiguidit. Trois autres éditions ont eu lieu depuis : 2000, 2003, 2005 à Niamey et sur l'île de Boubon. Actuellement, je suis en train de développer des projets de complexes touristiques en Afrique.
Peut-on faire la promotion de la mode africaine à partir du Panaf ?
Eh bien, je dirai que durant le Panaf', il a été organisé des colloques thématiques sur le cinéma, le théâtre, la littérature, la musique.. et autres. Mais pourquoi n'a-t-on pas organisé un colloque sur la mode africaine durant ce Panaf ? Et pourtant, c'est un domaine important. Je ne cesserai jamais de dire que la mode crée plus d'emplois que le cinéma. Nous autres, stylistes de la mode, nous nous impliquons dans du concret. La mode crée de l'emploi. Les politiques doivent se concerter avec les financiers, les banquiers et les institutions... pour justement aider les actants de la mode. Durant ce Panaf d'Alger, les politiques auraient pu se réunir pour parler aux industriels et aux financiers. l'Afrique , aujourd'hui, a changé de politique. Nous voulons créer de l'emploi pour nous battre contre la pauvreté.
Cette mode africaine a tout de même du mal à s'imposer ?
Bien sûr que cette mode a du mal à s'imposer à partir du moment où les politiques africains ne croient pas à la mode africaine. Les créateurs africains sont des génies. Les politiques ne croient pas à la création africaine alors que la création existe à outrance. Les Européens copient l'image de la création africaine. Je crois que les financiers ne croient pas à la mode africaine. Nous devons montrer aux gouvernements que la mode peut être un important facteur de développement. La mode est créatrice d'emplois , que ce soit dans le textile, la bijouterie ou la maroquinerie. Sans vouloir être prétentieux , prenez mon exemple, je me suis lancé ,entre autres, dans la maroquinerie, la parfumerie, la bijouterie. Je pense qu'on pourra s'en sortir si tout le monde s'investissait. Vous voyez bien que je fais tout cela à travers la monde et pourtant je suis un africain. Je me bats pour cela. Et pourquoi les autres ne font -ils pas comme moi ?


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