La qualité de la vie s'affirme de jour en jour comme étant une exigence incontournable. Portée par la société civile encore en gestation, cette revendication s'est imposée parmi les préoccupations fondamentales des populations au même titre que l'emploi et le logement. Sa prise en charge requiert la contribution de tous les secteurs d'activités sans exception, ainsi que l'existence d'une culture du service public. Cependant, l'aspiration à une qualité de vie meilleure semble être un objectif difficile à atteindre, en dépit des investissements colossaux injectés dans le but de promouvoir divers secteurs, dont les plus importants sont la santé, le transport, l'habitat, l'environnement, les travaux publics, l'hydraulique, et le commerce, en raison de leur impact sur le vécu au quotidien. Faut-il indiquer dans ce cadre que les populations se plaignent de l'absence d'hygiène dans leur cité, des insuffisances en matière de transport collectif, de la mauvaise qualité des prestations dans les établissements publics hospitaliers, des ruptures fréquentes du courant électrique et de l'alimentation en eau potable, sans parler de la prolifération du commerce informel ? D'aucun constatent amèrement le degré de dégradation du cadre de vie de la ville de Annaba et de ses communes environnantes malgré les actions conjoncturelles et sporadiques destinées à lutter contre les moustiques, les fuites d'eau, les animaux errants et à rafistoler certains tronçons de routes dégradés. La qualité de la vie est une affaire sérieuse, et tous les secteurs d'activités sont dans l'obligation de se mettre au diapason des exigences des populations : la promotion et l'épanouissement des cités. Pour appuyer cette revendication, des actions exprimant le mécontentement sont constatées de temps à autre. Les populations recourent à la fermeture des routes à la circulation et aux sit-in et aux rassemblements devant les sièges des municipalités ou autres lieux stratégiques, réclamant l'amélioration des conditions de vie, le logement, l'eau potable, le transport public et scolaire, les structures de soins, l'emploi, etc. La réhabilitation du cadre de vie et les prestations de service dans tous les domaines ne feront que consacrer l'intérêt général, lequel a été sérieusement atteint du fait des dysfonctionnements continus dans divers secteurs d'activités, sans parler du laisser-aller et du peu d'intérêt pour la chose publique. Cependant, l'exigence d'une qualité de la vie nécessite un nouvel état d'esprit collectif qui renoncerait à l'égoïsme et à la fuite devant les responsabilités. Tout le monde doit y souscrire, à commencer par les pouvoirs publics, les élus et bien sûr les citoyens.