C'est officiel, le lancement des études de microzonage sismique de la wilaya d'Alger avec les Japonais est prévu le 26 février 2005. La signature de la convention a eu lieu hier au siège du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme en présence de Mohamed Nadir Hamimid, de Naotsugu Nakano, chargé d'affaires à l'ambassade du Japon, de Toshio Namai, représentant résident de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), et des principaux responsables et experts des secteurs concernés, à l'instar de M. Belazzougui, directeur du Centre de génie parasismique (CGS). « La signature officielle de ladite convention marque le début d'une action de coopération pour la réalisation d'une étude conjointe sur le microzonage. Pour ce qui est des cinq sites urbains d'Alger qui seront concernés par l'étude, il faut savoir que pour l'heure, ils ne sont pas connus. » Ce sont les experts qui auront à les définir », précise Mme Aït Mesbah, directrice de la recherche de la construction au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Pour rappel, c'est au lendemain du séisme du 21 mai 2003 que l'idée de la coopération a germé après qu'une équipe d'experts japonais ayant expressément séjourné en Algérie a été reçue par le ministre de l'Habitat. Les nouvelles donnes sismiques ont, pour leur part, largement plaidé en faveur d'un tel projet voulu comme un véritable transfert technologique. En effet, l'étude de microzonage proprement dite n'est autre que la gestion du risque sismique en termes de prévision et d'intervention prenant en charge aussi bien l'aléa sismique de la wilaya d'Alger, le microzonage sismique, mais également les études de vulnérabilité de certains bâtiments stratégiques (in El Watan du 9 janvier 2005). Le microzonage, c'est aussi « l'évaluation des risques et des dégâts pouvant être engendrés dans chacune des localités de la wilaya en cas de survenue d'un séisme à travers l'établissement d'un plan détaillé de la ville. Le plan en question tient compte de tous les éléments nécessaires à l'analyse, tels que les données démographiques, géologiques et infrastructurelles », mentionnent les experts japonais. Première du genre, « cette étude devra ultérieurement s'étendre à d'autres wilayas comme Oran et Constantine qui sont listées régions devant impérativement avoir une couverture en études d'aléa sismique et de microzonage », avait déclaré, dans le cadre d'un entretien accordé à El Watan en janvier dernier, MmeSaliha Aït Mesbah. Présents à la deuxième Conférence internationale de Kobe (18-22 janvier 2005) organisée par l'ONU, les représentants algériens ont eu à plancher sur un certain nombre de dossiers relatifs à « la réduction des catastrophes » (thème de la conférence). A l'occasion du 10e anniversaire du tremblement de terre de Kobe (17 janvier 1995), considéré comme le désastre le plus préjudiciable de l'histoire récente du Japon qui a anéanti les grandes zones de Tokyo et de Yokohama et entraîné la mort de 143 000 personnes, les pays concernés et menacés par le phénomène sismique ont centré leurs travaux sur la stratégie de gestion des catastrophes. Excellant dans un domaine aussi pointu que la prévention et la construction parasismique, la Japanese International Cooperation Agency (JAICA) s'est, comme le veut la logique, depuis peu installée en Algérie et organisera, le 14 février, en vue de se faire connaître, un séminaire « pour présenter et expliquer ses activités en faveur des organismes algériens concernés par la coopération » avec l'agence en question.