La «Tuta absoluta», plus familièrement connue sous le nom de la «mineuse de la tomate», a ravagé des centaines et des centaines d'hectares de production agricole, représentant les 45% de la récolte de tomate à Oran, cette année. C'est ce qui a été indiqué par le responsable du service phytosanitaire, relevant de la DSA. Cet insecte, qui a fait son apparition pour la première fois en Algérie en 2008, suite à l'importation des graines de tomates de l'étranger, est l'un des plus dangereux ravageurs de champs d'agriculture, puisque les dégâts peuvent aller jusqu'à la détérioration de 50 à 100% des plantations. Ce qui est encore plus pénible pour les agriculteurs, c'est le coût des opérations de lutte contre «la mineuse de la tomate», puisque les pesticides les plus efficaces dans ce cas là, entre autres Vartimacal et Arizona, se vendent à des prix excessifs. Les mêmes responsables du service phytosanitaire ont indiqué, également, que des campagnes de sensibilisation et d'information ont été menées avec les fellahs concernés par la production de la tomate, où on leur a expliqué les méthodes de lutte biologique contre la «Tuta absoluta». Ces agriculteurs, notons-le, ont bénéficié d'une vingtaine de pièges chacun destinés à attraper cette insecte dans les serres. Il faut dire que la wilaya d'Oran compte 250 serres, à côté de plus de 370 hectares de plantations de tomates répartis sur les communes de Bir El Djir, Es-Sénia, Bousfer et Aïn Turck. Une grande partie de la récolte est réservée à la transformation agroalimentaire qui a régressé, cette année, de 50%, à cause de la «mineuse de tomate». Ceci, sans parler du prix de la production de la tomate qui atteint les 60 dinars sur le marché local, en pleine saison estivale, alors que, d'habitude, son prix ne dépasse pas les 40 dinars en cette période de l'année.