La loi de finances complémentaire 2009 ne prévoit aucune augmentation de la taxe relative aux véhicules neufs légers adoptée lors de la précédente loi de finances complémentaire, rassure Mustapha Zekara, directeur de la législation et de l'administration fiscale au ministère des Finances. « Il n'y a pas de changement au niveau de la taxe pour le simple citoyen », a estimé hier M. Zekara, mettant ainsi fin au cycle de rumeurs sur une éventuelle augmentation de la taxe de l'année dernière pour l'acquisition de véhicules légers. Le directeur de la législation et de l'administration fiscale au ministère des Finances précise toutefois que l'ancienne taxe sera maintenue. Par ailleurs, le conférencier a confirmé les révélations d'El Watan, en date du 25 juin dernier, annonçant l'institution d'une taxe supplémentaire sur les grosses cylindrées de plus de 2500 cm3, soit les véhicules de plus de 10 chevaux. Selon lui, la taxe en question est déterminée en fonction de la motorisation et de la puissance du véhicule. Celle-ci varie entre 100 000 et 200 000 DA pour les véhicules essence et entre 150 000 DA et 300 000 DA pour les véhicules diesel. Cette taxe supplémentaire, souligne encore M. Zekara, est étendue aux camions et aux engins des travaux publics à un niveau variant entre 340 000 et 500 000 DA. L'orateur a rappelé que les recettes seront versées dans le Fonds spécial pour le développement des transports publics. Interrogé sur cette volonté itérative de « taxer le citoyen » en l'empêchant de disposer de son véhicule, l'orateur a estimé « que le véhicule reste nettement moins taxé en Algérie ». « Les prix des carburants sont en deçà par rapport à nos voisins. Les droits de douane sont passés de 30% à 15%. Les autoroutes ne son pas payantes en Algérie, comme cela se fait ailleurs », tente-t-il d'argumenter sans trop convaincre. M. Zikara a estimé les recettes logées dans le fonds en question à 707 millions de dinars pendant le 1er semestre 2009, et il prévoit un chiffre de 500 millions de dinars pour le second semestre.