Rencontrée, Mme Nadia Fetoussi-Ramdane, chef du projet MedPAn Sud, localement nous dira : «Durant cette troisième réunion du comité de pilotage de la wilaya du projet MedPAn Sud, il y a eu la mise en place officielle de la commission de consultation et de concertation de démarrage des travaux et l'identification des membres qui vont y participer.» Elle nous dira que la méthodologie de travail a été abordée afin de déterminer comment cette commission va notamment entrer en action avec les collectivités locales que sont les communes de Jijel, El Aouana et Ziama Mansouriah. «Les objectifs principaux de la future Amp ont été touchés parce qu'il s'agit maintenant d'aller vers les détails avant d'arriver vers un zoning qui sera discuté dans une troisième étape», dira-t-elle. Quant aux inquiétudes et soucis des professionnels de la pêche, notre interlocutrice affirmera que «malgré leur compréhension du concept, il y a une inquiétude liée au partage de l'espace. Mais ce n'est pas une réticence». Ces points, expliquera-t-elle, seront abordés avec l'avancement du projet pour savoir «comment il sera géré, et c'est avec les études que nous avons eues qu'on va essayer de trouver des propositions à discuter». De son côté, Dr Marina Gomei du WWF a profité de son séjour de quelques jours à Jijel pour évaluer l'avancement du projet, la présentation de l'encadrement désigné au niveau international et pour échanger les expériences. Quant à la charge de travail que cela réprésente, Marine Gomei explique qu'elle est «en contact toutes les semaines avec nos collègues du parc national de Taza (Pnt), pour être sûre qu'il y a une bonne collaboration, parce que nous ne sommes pas des bailleurs de fonds. J'ai fait de l'appui technique en facilitant les échanges entre les experts nationaux et internationaux, l'échange des expériences du parc national de Taza avec les autres aires marines protégées. Etre regroupé en réseau signifie apprendre de l'expérience des différents cas d'études. Nous avons la responsabilité de faciliter les renforcements des capacités, pour cela nous avons un programme de formation des gestionnaires des Amp. L'année passée, nous avons fait un cours de formation au niveau international en Tunisie sur la planification de la gestion des Amp, et nous avons eu 2 participants du Pnt. D'ici octobre, le coordinateur et la chef du projet feront partie du cours de formation spécifique sur la gestion de la pêche durable dans les Amp. Il y aura aussi un représentant du département de la pêche. En plus, nous travaillons pour valoriser la contribution de l'Algérie aux objectifs internationaux de protection de la Méditerranée, avec la convention de Barcelone. Donc pour nous, c'est diffuser ce qui se passe ici à Taza à des gens ciblés au niveau du bassin méditerranéen». L'aire marine protégée est une zone qui file en mer, du phare de Ras El Afia, à l'ouest de Jijel, jusqu'à Ziama Mansouriah. Pour rappel, le parc national de Taza couvre une superficie de 230 ha et s'ouvre sur 9 km de côte sur la Méditerranée. Il se situe principalement dans le massif de Guerrouch et s'étend sur deux daïras de : Ziama Mansouriah et El Aouana. Le parc a été reconnu réserve biosphère par l'Unesco en 2004, mais le parc doit surtout sa notoriété à ses plages et à ses grottes, suite à d'importants mouvements géotectoniques, mais également à ses étendues de chêne zen qui couvrent d'un seul tenant 1670 ha.