La 15e édition du tournoi national de beach-volley Mohamed-Seddik Benyahia, organisée mercredi et jeudi derniers, a été dédiée aux malades chroniques à l'initiative des organisateurs de cet événement sportif. Des stands d'information et de communication ont été installés sur la plage Kotama où a eu lieu ce tournoi qui a vu la participation d'une vingtaine de pairs venus de 17 wilayas. Le public présent sur la plage a eu l'occasion de prendre connaissance des actions des associations ayant pris part à ce tournoi sportif. Les responsables de celle-ci n'ont pas manqué, dans cette action, d'attirer l'attention des estivants sur la souffrance des malades chroniques, dont certains sont livrés à eux-mêmes ou au bon vouloir de leur entourage familial. Riad, jeune président d'une association de cancéreux, a justement déploré le manque d'intérêt du grand public pour la souffrance de ces malades, soulignant que « nul n'est à l'abri d'une quelconque maladie ». L'inertie des mouvements associatifs dans la prise en charge de ces malades a également été relevée par le président de l'association « Solidarité AIDS », venu, comme il l'a si bien souligné, approcher les estivants sur la plage pour les sensibiliser sur le Sida. Des brochures et des dépliants ont été distribués au public en marge de cette manifestation pour attirer son attention sur les dangers de cette pathologie qui reste encore entourée de tabous en Algérie. Par ailleurs, et toujours dans le sillage des actions du mouvement associatif dans la wilaya de Jijel, une journée d'étude sur la réinsertion sociale et scolaire des enfants handicapés a été organisée, jeudi dernier, à la maison des jeunes. Les participants à cette rencontre ont pris connaissance des modalités d'application du projet de réinsertion sociale des enfants handicapés, mis en place en collaboration avec l'Union Européenne (UE). Les nombreux participants à cette journée ont également abordé des thèmes relatifs à l'amélioration des conditions de prise en charge des enfants handicapés, non sans rappeler que cette catégorie de personnes reste encore confrontée à une conjoncture difficile au sein de la société et de leurs familles. Dechemi Doudja, présidente de l'association « Essabil », a tenu à préciser que la prise en charge des enfants handicapés pose un grand problème dans les zones rurales défavorisées. « De nombreuses familles démunies, indique-t-elle, ont sur les bras des enfants handicapés et c'est à nous d'aller les chercher pour les aider à prendre en charge ces derniers ». Toutefois, l'action de cette association reste tributaire des moyens dont elle dispose, selon sa présidente, qui déplore le fait qu'elle soit encore sans local pour pouvoir travailler dans des conditions idoines. Celle-ci lance, par ailleurs, un appel pressant à l'adresse des responsables concernés, afin, dit t elle, « de trouver un local pour notre association, contrainte actuellement de payer un loyer cher pour disposer d'un siège ».