Le rush habituel des résidents nationaux à l'étranger de la wilaya de Tlemcen ne s'est pas réédité cette année. Au vu de leur nombre qui a chuté, nos émigrés, pour diverses raisons, ont choisi d'autres destinations. Certains d'entre eux expliquent simplement que, « Contrairement à ce qui a été annoncé en grande pompe, l'Etat algérien n'a procédé à aucune réduction en notre faveur. Le plus grave, la compagnie algérienne n'a toujours pas compris qu'en maintenant ses tarifs qui dépassent l'entendement, elle nous fait fuir. Avec ses prix calculés sur on ne sait quelle base, Air Algérie nous pousse à aller ailleurs ». Peu de loisirs Et ailleurs, c'est le Maroc, par exemple où, selon des statistiques, pas moins de 9 000 Algériens résidant en France ont jeté leur dévolu. « Normal, avec 250 euros, tu as le billet d'avion et la demi-pension dans un hôtel 4 étoiles, avec le bon accueil en prime ». A titre d'exemple, la traversée d'Almeria (Espagne) à Ghazaouet est de 1 500 euros en véhicule, tandis que d'Almeria à Nador (Maroc), le passager ne paie que 70 euros. Quant au voyage par avion, une petite famille débourse pas moins de 5 00 euros, la place de Paris à Tlemcen. Or, de Paris à Oujda Angad (quasiment la même distance), l'émigré marocain ne paie pas plus de 150 euros. « Avec cette différence de tarifs, vous comprendrez pourquoi nous boudons notre pays ». Il faut dire qu'une fois arrivés au bled, nos compatriotes n'ont pas vraiment toutes les opportunités pour passer de bonnes vacances : plages sales et chères, manque d'eau, coupures de courant incessantes, peu de loisirs, insécurité dans certains endroits. « Le tourisme, c'est un tout, à commencer par la mentalité. Entre la chaleur, les virées chez nos familles, on n'a pas un grand choix, mais que voulez-vous, l'amour de l'Algérie nous fait revenir à chaque fois ! » Quand on sait, enfin, que dans la wilaya de Tlemcen, pour avoir quelques litres d'essence, il faut avoir les coudées franches, il y a de quoi rester chez soi.