En juin 2009, période durant laquelle nous avons réalisé le sondage, nous avons posé la question sur la manière dont les Algériens allaient passer leurs vacances. Il s'agissait donc de prévisions et non de pratiques effectives. A la question « Pensez-vous prendre des vacances cette année ? » près de 63% ont répondu par la négative, 27% par oui, alors que le reste (10%) ne savait pas. Parmi les 63% qui ne pensaient pas partir en vacances, 83% évoquent le manque de moyens et le reste, 17%, une autre raison, dont une très faible minorité, 1% qui ne veut pas les passer en Algérie. La très grande majorité des personnes qui a répondu par la négative, soit 81%, n'a pas pris non plus de vacances en 2008. Ces personnes qui ne pensent pas en prendre en 2009, totalisent plus de 50% de la population algérienne adulte. A ces 50% s'opposent quelques 15% qui ont pris des vacances en 2008 et comptent en prendre en 2009, en partant de chez eux. On retrouve ainsi presque la même proportion que ceux qui déclarent avoir les moyens de partir en vacances chaque année. Les 35% de la population entre les deux sont dans une situation variable. On a posé, à ceux qui pensaient qu'ils allaient prendre des vacances en 2009, et qui sont donc 27% de la population adulte, la question de savoir où ils allaient les passer : rester chez eux, partir mais en Algérie ou enfin à l'étranger. Les 27% se décomposent ainsi en 17, 4% projetant de partir de chez eux mais de rester en Algérie, 2,8% se considèrent en vacances tout en restant chez eux et enfin 4,2% vont partir, mais à l'étranger, alors que 2.6% ne savaient pas. On voit donc que le nombre d'Algériens qui avaient l'intention de passer leur vacances à l'étranger, les adultes tout au moins, ne dépassait pas le million, en légère régression par rapport à 2008. Ceux qui passeraient leurs vacances en Algérie, à un autre endroit que leur lieu de résidence habituel, sont quatre fois plus nombreux. Pour l'étranger, on retrouve la destination la plus prisée qu'est la Tunisie. Les autres destinations arrivent très loin derrière. La France vient en deuxième posiution avec six fois moins de touristes que vers la Tunisie. Puis viennent pratiquement à égalité et à un chiffre moindre de moitié que la France, l'Espagne, le Maroc, la Omra. La Grèce et la Syrie enregistrent des scores honorables mais le nombre d'adultes qui s'y dirigent est de moitié moindre encore que le nombre de ceux qui vont au Maroc ou en Espagne, c'est-à-dire vingt-cinq fois moins que vers la Tunisie. Il y a bien évidemment d'autres destinations. Mais ces dernières n'atteignent pas la vingtaine de milliers d'adultes nécessaires pour apparaître dans notre échantillon. Il faut noter une importante différence avec les destinations de 2008. Pour les pays européens, ceci est lié à une augmentation importante de la destination France. Pour les autres pays, cela semble aller de pair avec l'offre des agences de voyages, certaines destinations de 2008 étant moins proposées. La population qui va à l'étranger connaît assez rarement l'Algérie. 70% d'entre eux reconnaissent en effet qu'ils ne connaissent pas suffisamment l'Algérie. Au niveau national, les destinations côtières sont privilégiées. Parmi les wilayas côtières, Béjaïa, Jijel, Annaba, Oran et Alger recueillent les chiffres les plus élevées, mais de manière très inégale. Béjaïa approche presque le million d'adultes, alors que Alger ne dépasse que péniblement les cent cinquante mille. Les autres wilayas ou sites côtiers recueillent des chiffres nettement moindres. Aïn Témouchent, Mostaganem, Tipaza, Skikda enregistrent des chiffres honorables au-dessus de 100 000 adultes. Viennent, toujours sur la côte des destinations moins attractives entre 20.000 et 50.000 adultes : Azzefoun, Cherchell, Dellys, Collo, La Calle. Ce sont les mêmes chiffres qu'enregistrent de nombreuses wilayas de l'intérieur (Sétif, Khenchela, Batna, Béchar, El Oued, Souk Ahras, Tébessa, Tiaret, Djelfa, etc.). Ces derniers mouvements semblent plus liés à des retours vers les wilayas d'origine où l'estivant disposerait de facilités pour passer des vacances, soit en ayant lui-même une autre résidence, soit en y étant accueilli par de la famille ou des amis.