La partie algérienne était représentée au dernier jour de la conférence de Paris», a déclaré hier Christine Fages, la porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères français, en réponse à la plainte de Abdallah Khanafou, ministre de la Pêche, accusant cette semaine les autorités consulaires françaises, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, d'être à l'origine de la perte de l'Algérie de son quota de pêche de thon rouge. «Les fonctionnaires du ministère de la Pêche n'ont pas pu assister à la réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), car ils n'ont pas reçu leurs visas à temps», avait déploré le ministre de la Pêche. L'ambassade de France à Alger a, pour sa part, démenti avant-hier les accusations du ministre : «Le consulat ne peut que constater qu'aucun dossier de demande de visa n'a été déposé par ces personnes.» Pour rappel, les deux représentants du ministère de la Pêche n'ont pas pu embarquer sur le vol Alger-Paris pour assister à la conférence de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique. Des diplomates «non qualifiés assurément» en poste à Paris avait alors remplacé les experts du ministère. Avec cette défection, l'Algérie a vu ainsi son quota baisser de 616 tonnes autorisées habituellement à 198 tonnes au profit notamment des Libyens, soit une perte de 418 tonnes estimée à des millions d'euros.