La crise qui secoue l'APC de Bechloul, et ce, depuis le 29 novembre 2007, persiste encore. Le budget de fonctionnement de la commune n'a pas été approuvé. Par voie de conséquence, les fonctionnaires n'ont pas perçu leurs salaires depuis deux mois, ainsi que la facture du téléphone qui reste toujours impayée. La situation risque de perdurer, si toutefois, les parties concernées ne trouvent pas un consensus, tout en sachant que le Ramadhan est à quelques jours seulement. Le P/APC et la partie opposante, notamment le FNA, RND et le FLN peinent à s'entendre sur le fait d'aboutir à une solution. Cela est la raison pour laquelle les cinq élus représentant les trois formations politiques précitées, ont adressé une correspondance au wali en date du 08/06/2009, où ils ont demandé l'annulation des délibérations du 10/06/2008 portant installation de l'exécutif communal. Ainsi donc, les élus ont dénoncé le fait que l'actuel P/APC ait désigné un troisième adjoint, alors que le code communal ne prévoit que deux. « Nous demandons l'intervention immédiate du wali afin d'annuler les délibérations et aussi de lever le blocus qui tient la commune en marge », ont-ils écrit. Le fossé se creuse davantage entre les élus des deux parties. Pour le maire, d'obédience RCD, « les portes du dialogue seront toujours ouvertes s'ils veulent venir travailler pour l'intérêt commun », a-t-il tenu à préciser. Idem pour la partie opposée qui rejette toute main tendue de la part du P/APC. D'après eux, « le maire n'a pas su saisir la chance qui lui a été donnée avant ». Le bras de fer a été ainsi maintenu, et les élus de l'opposition persistent à mettre en cause l'attitude du P/APC qui voulait, selon ces derniers, faire cavalier seul dans la gestion de la municipalité. Le mouvement associatif, quant à lui, n'est pas resté indifférent face à cette crise. Plusieurs actions ont été menées ces derniers mois afin de trouver un accord. Toutefois, « si on ne trouve pas de solution, la population de Bechloul tiendra un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer l'absence de l'Etat par rapport à la crise qui sévit depuis plus de 10 ans », a averti Y. Djamal, porte-parole du mouvement associatif local. « La situation peut se dégénérer, et à partir de là, chacun doit assumer pleinement ses responsabilités », a-t-il prévenu. Après avoir passé cinq années (de 2002 à 2007) de sécheresse en terme de développement local, la population se retrouve, à son grand malheur, à la case départ. L'espoir de voir la commune, qui est aussi chef-lieu de daïra, se faire une belle image, s'amenuise. Par ailleurs, concernant la probable dissolution de l'APC, nous apprenons que le wali en aurait déjà fait la proposition. La question qui se pose actuellement ne sera sûrement pas quand ? Mais, la dissolution est-elle la solution ? L'avenir nous le dira…