Les habitants de la cité des 116 logements évolutifs aidés de Didouche Mourad déplorent l'inertie des autorités de wilaya face aux risques d'effondrement d'une dizaine d'habitations de leur lotissement (dont nous avons d'ailleurs fait part dans une précédente édition) qui persistent depuis une dizaine d'années. Le phénomène remonte, selon de président de l'association El Moustaqbal, représentant les habitants, à 2001 et suite à un important glissement de terrain provoqué par la construction de la briqueterie SAFCEK, située en contrebas de leur cité, dans la zone industrielle Aïssa Benhimida. Trois habitaions, dont l'inclinaison a pris des proportions alarmantes, risquent à tout moment de s'effondrer, ce que nous avons pu constater de visu. Selon les habitants rencontrés sur site, plusieurs commissions de spécialistes de l'urbanisme ont fait le constat de cette situation mais rien n'a été fait pour y remédier malgré les piles de rapports et les études remises aux autorités alors que les solutions proposées pour un éventuel transfert des habitants des constructions menacées sur un autre site sont restées lettre morte. Le président de l'association El Moustaqbal signale, en outre, la rupture de la conduite principale du réseau d'évacuation des eaux usées de la cité, qui apparaissent à ciel ouvert. Une situation qui peut poser un réel problème de santé avec le risque probable de cross-connexion ou l'apparition de maladies à transmission hydrique. Le problème ne s'arrête pas là, ajoute notre interlocuteur, puisque le phénomène du glissement de terrain s'est accentué depuis quelques années, provoquant l'affaissement de la route et des trottoirs jusqu'à interdire aux résidants l'accès à leurs logements. Dans ces conditions inhumaines, les familles occupant cette cité lancent un appel pressant aux autorités, notamment au wali de Constantine, en espérant que celles-ci mettent fin à leur calvaire et à celui de leurs enfants.