Invités par Bakhta Abdelhay, la responsable de l'école de Mostaganem, trois intervenants ont mis en exergue la nécessité de s'inspirer de l'expérience française et de l'adapter aux besoins du marché algérien. C'est dans ce cadre que la conférence de Fouzia Benderdouche, de l'université de Paris 6, parlera de sa longue expérience sur l'enseignement-apprentissage des langues et de l'évaluation. Elle articulera son intervention sur le système de classification adopté par l'UE en vue de mettre un canevas commun qui facilite la mobilité des apprenants et qui ouvre des perspectives d'emplois avec, à la clef, une véritable mutualisation des compétences. Son expérience, en matière d'élaboration d'une stratégie de formation, a beaucoup intéressé les élèves de l'école doctorale venus en nombre. Le professeur Mohamed Miliani d'Oran, grâce à sa très longue expérience, articulera son intervention sur la nécessité d'identifier nos déficits linguistiques afin d'aborder leur résorption en focalisant sur des objectifs de formation à la fois académiques et professionnels. Il s'agit, dira-t-il, de «ne pas dénaturer la fonction de l'université et, surtout, de veiller à ne pas la transformer en CFPA». Lui succédant, le Dr Braïk Saâdane fera une élégante digression sur la nécessité d'une formation linguistique professionnalisante, préalablement débarrassée des clichés pédagogiques stéréotypés. Il rappellera la nécessité de s'en tenir à une voie médiane entre les données scientifiques anciennes et nouvelles avec, en perspective, le recours à des outils spécifiques susceptibles d'aider à asseoir de nouvelles stratégies d'apprentissages. En conclusion, le Pr. Mohamed Miliani rappellera la nécessité d'un retour à un ministère unique pour l'Education nationale, l'unique formule, selon lui, pour parvenir à une meilleure adéquation de l'enseignement des langues étrangères.