Des ordures et des déchets ménagers sont éparpillés partout. Les services de ramassage de la commune, a-t-on constaté, ont failli à leur tâche. La localité d' El Qaria -village agricole - dans la commune de Zéralda n'a rien d'une agglomération urbaine. A la vétusté des anciennes constructions s'ajoutent lamentablement les lacunes de la grande cité dortoir réalisée pour loger, dans le cadre social, des centaines de familles venues de différentes communes de la capitale. De loin, cette cité, flambant neuve, donne l'image d'une petite ville moderne. A l'intérieur, le visiteur aura à découvrir une agglomération plutôt rurale, comme l'indique son nom « El Qaria ». Au grand dam des habitants, cette petite ville de 1000 logements, nouvellement construite, demeure à ce jour dépourvue de plusieurs commodités de vie. Les commerces, apprend-on sur place, font grandement défaut. « Nous ne disposons que d'un seul local d'alimentation générale qui sert plus de 5000 âmes », dira un père de famille. Pour pouvoir s'approvisionner, les résidants doivent se déplacer jusqu'à l'ancienne cité, distante de pas moins de 300 m. Une corvée insupportable que les citoyens subissent au quotidien. Pour leurs déplacements, les habitants doivent parcourir également la même distance. Les bus de transport des voyageurs, indiquent-ils, observent leur arrêt au village, du côté de la mosquée, le reste du parcours, ils sont contraints de le poursuivre à pied sous un soleil de plomb en été et des averses en hiver. Mais le problème qui embarrasse davantage les habitants demeure l'insalubrité des lieux. Des ordures et des déchets ménagers sont éparpillés partout. Les services de ramassage de la commune, a-t-on constaté, ont failli à leur tâche. Au lieu de procéder au ramassage des ordures, ils ont préféré les collecter et leur mettre le feu sur place. Cependant, l'autre grand absent de cette cité ce sont les espaces verts. Pratiquement, tous les vides réservés à cet effet étaient laissés en jachère ou transformés en décharges publiques. La seule initiative lancée et bien accueillie par les résidants n'est autre que l'ouverture, il y a quelques mois, d'une structure de santé de proximité. N'empêche que cet acquis est loin de répondre aux attentes des habitants qui demandent l'aménagement d'espaces de jeux et de loisirs pour leurs bambins et le raccordement des immeubles au réseau de gaz naturel. Les immeubles, 39, 40, 41 et 42 en sont toujours privés et les occupants continuent à utiliser les bouteilles de gaz butane. Par ailleurs, force est de relever qu'El Qaria n'est pas constituée uniquement de la cité 1000 Logements. Au village agricole, une décharge publique à ciel ouvert côtoie les habitations et menace les habitants qui la traversent pour rejoindre la nouvelle cité. A quelques pas des ordures se dresse un marché anarchique où tout se vend et s'achète dans des conditions d'hygiène et de salubrité souvent douteuses. Paradoxalement, le marché de proximité réalisé et achevé depuis plusieurs mois reste toujours fermé. Il y a plus d'une année, les responsables locaux ont affirmé au ministre du Commerce, lors d'une visite officielle, que cette infrastructure sera réceptionnée prochainement. Un engagement non tenu et les premiers perdants ne sont autres que les jeunes chômeurs.