La faculté des sciences juridiques et administratives de l'université Hassiba Benbouali de Chlef est paralysée à son tour par un mouvement de grève depuis trois jours. Les protestataires, en majorité des étudiantes, ont bloqué l'accès principal de l'établissement et exigent la satisfaction de leurs revendications qui touchent aussi bien le volet pédagogique que les conditions d'accueil. Ils réclament également l'ouverture d'un dialogue avec le doyen de la faculté sur des questions internes. Les grévistes semblent déterminés à poursuivre leur action jusqu'à la prise en charge de leurs doléances. Jusqu'à hier, l'établissement était encore bloqué et tout porte à croire que la protestation va se poursuivre jusqu'à jeudi prochain, date des départs en vacances scolaires et universitaires du printemps. Des diplômes à revaloriser Ce mouvement intervient après celui observé depuis deux semaines par les étudiants du nouveau pôle universitaire d'Ouled Farès, à 13 km au nord de Chlef. Là aussi, les cours sont suspendus et les accès du campus complètement occupés par les protestataires. Ceux-ci défendent les mêmes revendications que les étudiants des autres universités du pays, à savoir la revalorisation de leurs diplômes d'ingéniorat, de licence et de magister, et l'annulation du décret présidentiel 10-315 du 13 décembre 2010 relatif à l'ancien et le nouveau système LMD. Ils campent sur leur position, réclamant une suite favorable et immédiate, qu'ils brandissent comme la condition sine qua non pour mettre fin à leur protestation et le retour à la normale dans les établissements universitaires. De son côté, le Rectorat multiple les appels à la «raison» en direction des grévistes, les invitant à reprendre les cours afin d'éviter des répercussions négatives sur leur cursus.