De belles plages tels que Bider et Ouled Abbad, entre autres, nécessitent davantage d'infrastructures de base afin d'installer les conditions favorables au tourisme et aux populations locales. Devenue une véritable station balnéaire assez développée, Marsa Ben M'hidi, site touristique d'une extraordinaire beauté, situé à quelques encablures du Maroc, draine des milliers de vacanciers. Pour un séjour minime soit-il, les petites bourses n'ont apparemment plus de place comme auparavant. Malgré cela, de jour comme de nuit, sa longue plage au sable fin est quotidiennement surchargée d'estivants venus de toutes parts, en quête d'une bonne place au soleil. Ses nuits connaissent divers galas et festivités. La semaine dernière, le groupe Gaâda, au style savamment rythmé, nanti d'un assemblage de perfection, a fait sensation devant un public charmé, de plus en plus jeune. Cependant, en termes de développement, de belles plages environnantes, sources de plaisir estival et leurs villages sont laissés à l'abandon par les institutions concernées, tels que Bider et Ouled Abbad, entre autres, qui nécessitent davantage d'infrastructures de base dans les domaines de l'habitat, des routes, de l'eau potable, de l'électrification, afin d'installer les conditions favorables au tourisme et aux populations locales. Par ailleurs, un fait et non des moindres vaut d'être souligné. En effet, il n'échappe à personne le rôle que jouent localement les milliers de véhicules de marque Mercedes, Renault 25 et 21 qui pullulent dans la région. Les chauffeurs de ces voitures, ayant l'allure de vieux tacots dont les réservoirs ont une capacité de plus de 80 litres, et parfois plus, sont surnommés par tous, les « hallaba ». Une dimension inquiétante Ces derniers roulent à tombeau ouvert vers les stations-service où pour faire le plein, sèment la zizanie, s'agglutinant comme de véritables abeilles dans une ruche, au détriment et au désespoir des véhicules des paisibles vacanciers, notamment dans la petite ville de Bab El Assa et bien d'autres localités frontalières. Et ce, en dépit des efforts fournis par l'Etat dans ce domaine et malgré les efforts incessants des pouvoirs publics locaux, en vue d'éradiquer ces flagrantes dérives. La persistance accrue du trafic de carburant, dont l'ampleur est visiblement remarquable par tous les riverains, demeure inchangée. Bref, dans ce domaine connu de tous, le constat est amer. Pour un sursaut salutaire, ces échanges qui ont pris une dimension assez inquiétante et qui, nous diront certains, s'effectuent à dos d'âne chaque nuit dans une relative impunité, nécessitent l'urgence d'un redressement. Les élus et les potentialités de la société civile ont, semble-t-il, des difficultés à parler d'une même voix pour dénoncer cette activité informelle, génératrice de gros revenus. Ce trafic ne s'exprime pas seulement en termes de transfert quotidien d'énormes quantités de carburants vers le Maroc mais concerne également des apports de produits parfois assez néfastes pour la santé des Algériens, notamment pour les jeunes et dont on ose à peine évaluer les conséquences. Ce trafic a toujours suscité aussi de graves accidents de la route dont le dernier, a malheureusement, entrainé ces jours-ci la mort instantanée de 17 personnes, dont 15 d'une même famille.