Des rencontres hebdomadaires avec les agriculteurs    Zerrouki participe à des réunions ministérielles de haut niveau à Barcelone    Ooredoo remet les 20 voitures aux gagnants du ''Quiz 20 ans''    Un ministre provocateur    548 colons prennent d'assaut Al-Aqsa le deuxième jour du Ramadhan    Ghaza : Au moins 116 personnes tuées depuis le début du cessez-le-feu    Selon l'entraîneur Hansi Flick : En lice pour un triplé, le Barça dépasse les attentes    Akbou formule des réserves contre la titularisation d'un joueur de la Saoura    Ligue 1 Mobilis (19e journée) : USMA-ESM délocalisé au stade Nelson-Mandela de Baraki    Tazemit pour le 1er jour de jeûne de l'enfant    La mercuriale en légère baisse dans les marchés    Opération de dons de sang    Un métier en péril    Sean Baker, grand vainqueur    L'insoutenable et indicible odyssée-tragédie des migrants aux portes de l'Europe, ou le temps venu des rêves confisqués    Hadj 2025 : Sayoud insiste sur la prise en charge optimale des pèlerins au niveau des aéroports    Une délégation du Collège de défense nationale d'Abuja en visite au siège de la Cour constitutionnelle    Tajani : L'Italie souhaite diversifier ses investissements en Algérie    Lancement d'un projet de partenariat algéro-chinois pour la fabrication de pièces de rechange automobiles en Algérie    Médéa : relance en juin prochain de l'Unité de fabrication de principes actifs de Saidal    Le déni du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination constitue "une grave violation des droits de l'homme"    L'UIPA condamne la suspension par l'entité sioniste de l'entrée de l'aide humanitaire à Ghaza    Le Conseil de la nation prend part à la réunion du comité exécutif de l'UIP    Oum El Bouaghi commémore le 68ème anniversaire de la mort du Martyr Larbi Ben M'hidi    "Le soufisme, essence de la religion et étape d'El Ihssan", thème des 17e Dourouss Mohammadia à la Zaouïa Belkaïdia d'Oran    Le Premier ministre s'entretient avec son homologue mauritanien    Des pluies parfois sous forme d'averses orageuses affecteront des wilayas de l'Ouest à partir de mardi    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en République de Madagascar    Athlétisme: un nouveau record national pour l'Algérienne Loubna Benhadja    Séisme de magnitude 3,1 dans la wilaya de Batna    la Direction générale de la communication à la présidence de la République présente ses condoléances    La décision du TAS, nouvelle victoire pour la cause sahraouie contre les complots de l'occupant marocain    Des partis politiques dénoncent la campagne française hostile à l'Algérie    « Le respect mutuel »    Le film "Frantz Fanon" du réalisateur algérien Abdenour Zahzah primé au Fespaco    Tennis/2e Tournoi international ITF Juniors J30 Algiers: l'Algérienne Benamar sacrée        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Décor animé dans l'art du Maghreb central : le cas de la Qal'a des des Bani Hammad
L'expertise de Imen Bessah. Archéologue, historienne de l'art (Paris IV, Sorbonne)
Publié dans El Watan le 22 - 08 - 2009

L'existence ou pas de décors animés dépend moins d'une raison religieuse que de facteurs historiques, politiques et sociaux. La représentation figurée dans l'art islamique au Maghreb est conditionnée par l'aniconisme, motivé par le rejet des idoles et de toute image perturbant l'acte de foi.
Si cette interdiction est radicale dans le décor monumental religieux, ce n'est point le cas de l'architecture civile. Une opposition des types architecturaux (civil/religieux) en plus de celle des dogmes (sunnite/chiite). Le décor animé semble venir d'Egypte, où se crée en 909 le califat chiite des Fatimides, rival de celui des Abbassides. Dans cette région, le décor animé est mieux accepté, en raison de l'importante présence d'artisans chrétiens (Coptes). L'art fatimide du Caire va moduler l'évolution de celui de l'Ifriqiya et du Maghreb central. L'art de la Qal'a des Bani Hammad en est une excellente illustration. Fondée en 1007dans les monts Hodna, elle est la capitale des Hammadites, dynastie sunnite, qui évolue en parallèle des Zirides, gouverneurs de l'Ifriqiya depuis le départ des Fatimides pour le Caire en 973 ap.JC. L'art hammadite a su absorber l'art oriental dans un contexte géopolitique complexe. La forte présence de monnaies fatimides, montre l'intensité des échanges commerciaux entre les deux cités. Le décor animé est visible dans la sculpture sur pierre, bronze et dans la céramique. Un fragment de stuc conservé au Musée de Sétif représente une partie du corps d'un aigle. Sur un tesson de céramique conservé au Musée des Maadid, on voit un homme enturbanné à la manière orientale, ou encore une fontaine en bronze trônant au milieu du palais du Manar, avec des têtes de lions, qui n'est pas sans rappeler celle du palais de L'Alhambra. L'existence de peintures murales fragmentaires permet de retrouver la même liberté d'exécution et le goût de la nature que la peinture sur textile. Ces peintures attestent une filiation directe avec la peinture fatimide. Reste que l'artiste hammadite a emprunté à l'artiste fatimide le répertoire végétal sans y ajouter le décor figuré. L'existence ou pas de décors animés dépend moins d'une raison religieuse que de facteurs historiques, politiques et sociaux. Silvia Naef l'aura noté : « Si l'esthétique de l'art islamique est, sans aucun doute, très particulière, il faudrait nuancer cette vision d'un art éloigné de la représentation de la réalité : un tel refus ne semble en tout cas pas avoir été constant chez les artistes et leurs commanditaires. »

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.