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Décor animé dans l'art du Maghreb central : le cas de la Qal'a des des Bani Hammad
L'expertise de Imen Bessah. Archéologue, historienne de l'art (Paris IV, Sorbonne)
Publié dans El Watan le 22 - 08 - 2009

L'existence ou pas de décors animés dépend moins d'une raison religieuse que de facteurs historiques, politiques et sociaux. La représentation figurée dans l'art islamique au Maghreb est conditionnée par l'aniconisme, motivé par le rejet des idoles et de toute image perturbant l'acte de foi.
Si cette interdiction est radicale dans le décor monumental religieux, ce n'est point le cas de l'architecture civile. Une opposition des types architecturaux (civil/religieux) en plus de celle des dogmes (sunnite/chiite). Le décor animé semble venir d'Egypte, où se crée en 909 le califat chiite des Fatimides, rival de celui des Abbassides. Dans cette région, le décor animé est mieux accepté, en raison de l'importante présence d'artisans chrétiens (Coptes). L'art fatimide du Caire va moduler l'évolution de celui de l'Ifriqiya et du Maghreb central. L'art de la Qal'a des Bani Hammad en est une excellente illustration. Fondée en 1007dans les monts Hodna, elle est la capitale des Hammadites, dynastie sunnite, qui évolue en parallèle des Zirides, gouverneurs de l'Ifriqiya depuis le départ des Fatimides pour le Caire en 973 ap.JC. L'art hammadite a su absorber l'art oriental dans un contexte géopolitique complexe. La forte présence de monnaies fatimides, montre l'intensité des échanges commerciaux entre les deux cités. Le décor animé est visible dans la sculpture sur pierre, bronze et dans la céramique. Un fragment de stuc conservé au Musée de Sétif représente une partie du corps d'un aigle. Sur un tesson de céramique conservé au Musée des Maadid, on voit un homme enturbanné à la manière orientale, ou encore une fontaine en bronze trônant au milieu du palais du Manar, avec des têtes de lions, qui n'est pas sans rappeler celle du palais de L'Alhambra. L'existence de peintures murales fragmentaires permet de retrouver la même liberté d'exécution et le goût de la nature que la peinture sur textile. Ces peintures attestent une filiation directe avec la peinture fatimide. Reste que l'artiste hammadite a emprunté à l'artiste fatimide le répertoire végétal sans y ajouter le décor figuré. L'existence ou pas de décors animés dépend moins d'une raison religieuse que de facteurs historiques, politiques et sociaux. Silvia Naef l'aura noté : « Si l'esthétique de l'art islamique est, sans aucun doute, très particulière, il faudrait nuancer cette vision d'un art éloigné de la représentation de la réalité : un tel refus ne semble en tout cas pas avoir été constant chez les artistes et leurs commanditaires. »

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