La ville de Tiaret a été de nouveau secouée par un autre acte de violence dans une enceinte éducative. M.K., un jeune élève de l'école primaire Larbi Ben M'hidi, située sur les hauteurs de la ville, à la cité Mohamed Bouhenni, a été méchamment violenté par une enseignante, alors qu'il jouait avec son camarade de classe dans la cour de l'établissement. «Un coup de pied violent assené au ventre a conduit l'écolier aux urgences de l'hôpital Youssef Damerdji, où il a été gardé en observation médicale», a soutenu Aouari Ahmed, le père de l'enfant. Ce dernier nous expliquera que son enfant s'est plaint de douleurs abdominales atroces. Quant à sa mère, à qui nous avons aussi parlé, elle a affirmé que son fils a bel et bien été victime de «hogra». Inutile de décrire l'état psychologique du père et de la mère de l'enfant, qui se confiaient avec rage à la presse devant l'entrée de l'hôpital avant-hier. Selon le père, «les responsables du secteur et les autorités devraient réagir face à cet acte de violence inouï dont a été victime notre fils», non sans réclamer l'ouverture d'une enquête pour délimiter les responsabilités. D'autres voix relativisent et certains se sont même rangés du côté de l'enseignante, qui «n'a fait que ce que lui a dicté sa conscience», a-t-on relevé dans le flot de commentaires qui accompagnaient une vidéo montrant les parents évoquant le fâcheux incident. Nous avons tenté, hier, de joindre la directrice de l'éducation mais cette dernière, qui prenait part à une rencontre régionale, n'a pu répondre à nos sollicitations. Jusqu'à hier en milieu de journée, aucun communiqué, ni syndical ni de l'association des parents d'élèves, n'a été émis.