L'intervention énergique des éléments de la Protection civile et des citoyens a été salvatrice puisque la jeune femme s'en sort avec des brûlures du 1er degré sans danger pour sa vie. Elle a été toutefois évacuée vers les UMC de l'hôpital Youssef Damerdji de la ville et gardée sous observation médicale. Pour rappel, d'autres tentatives ont eu lieu, il y a moins d'une semaine, dans la commune de Takhmaret, à 100 km à l'extrême ouest du chef-lieu de wilaya, concernant un homme et une femme, sortis tous deux indemnes de cette dure épreuve. 597 familles sur 1100 répertoriées sur toute l'étendue de la wilaya ont été relogées depuis mercredi, à Zaâroura et Karman, dont les 110 familles qui résidaient au centre de transit depuis plusieurs années subsistait alors un problème de taille pour les pouvoirs publics locaux, mis sous pression par les familles concernées. Certaines d'entre elles, bien que recensées en 2007, exigent deux, voire trois appartements par famille relogée. Un dilemme kafkaïen qu'aucun responsable ne peut résoudre, sauf à consentir habiter provisoirement (sic) au centre de transit. Les commissions de distribution de logements sociaux ont commencé à afficher les listes de bénéficiaires à Takhmaret, Aïn Hedid, Mahdia et bientôt Rahouia et Sougueur. A Mahdia (ex-Burdeau) des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre, jeudi en fin de soirée, où l'on signale des blessés légers parmi les forces antiémeute désarmées. Le siège de la daïra de Mahdia était, mercredi et jeudi matin, à notre arrivée sur les lieux, assiégé. Certains protestataires, dont les représentants du mouvement associatif local, exigent «l'annulation de la liste des 116», alors que d'autres voudraient voir «le maire et le chef de daïra réviser cette liste qui comporterait une vingtaine d'indus bénéficiaires». D'autres contestataires ont carrément bivouaqué pacifiquement devant les sièges de mairie et de daïra mais sans heurt.