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Torpeur dans la ville
Ramadhan à Bouira
Publié dans El Watan le 03 - 09 - 2009

Dixième jour de Ramadhan. Si les températures baissent, les prix, quant à eux, tiennent toujours le haut. Ça donne le tournis. Tout ce poids est accentué par l'effet du jeûne. À cet effet la ville de Bouira et l'ensemble de ses communes et villages croulent sous les pesanteurs d'un climat rude, et ne se réveillent qu'à partir de midi.
La situation semble plus que jamais s'affoler en ces temps de fournaise et surtout de privation de nourriture durant le mois sacré. Il suffit d'être un peu matinal pour se rendre compte que la ville est plongée dans l'un de ses profonds sommeils qu'aucun bruit ne peut ébranler. Depuis la gare routière jusqu'au centre-ville, sur un parcours de centaines de mètres, l'existence humaine fait énormément défaut. Les dizaines, voire les centaines de personnes qui passaient par là avant le mois sacré, sont encore sous le charme de l'« hypnose ». En traversant les ruelles, dont les trottoirs gardent toujours les immondices abandonnées la veille, par les vendeurs à la sauvette, les traces sont partout. Là, on a du mal à justifier un tel comportement en disant que c'est l'effet du jeûne. Vers 10h de la matinée, les sacs d'ordures n'ont pas encore quitté le trottoir. Cela veut dire que les ramasseurs de déchets ménagers ne sont toujours pas passés. S'endorment-ils ? Hideuse est l'image qui s'offre aux personnes qui se rendent à leur travail tôt dans la matinée. Les rideaux des commerces demeurent à cette heure-là, baissés. De ce fait, le citoyen bouiri, que ce soit de la ville ou du village, à l'instar de tous ses semblables algériens, d'en bas, bien entendu, ne trouve pas le moyen adéquat lui permettant de « tuer » son temps, du moins jusqu'au « f'tour ». Ceci dit, le mois de Ramadhan offre un alibi très valable pour que ce citoyen ne fasse qu'à sa propre tête. Se réveiller à une heure tardive de la journée, ou, même le commerçant du coin qui n'ouvre son local que quand bon lui semble.
Loin de dire si cela ne nous importune ou pas, le seul questionnement que l'on soulève à propos de la paresse qui s'empare des gens le mois de Ramadhan : sommes-nous en face d'une exception bouirie, ou toutes les villes d'Algérie font-elles la grasse matinée en ce mois de Ramadhan ? À la prière de « Dohr », une animation s'empare de la ville. Les gens, à ce moment-là quittent leurs demeures malgré un soleil de plomb, pour aller prier Dieu en ces journées bénies du mois sacré. Une fois le rituel effectué, les fidèles regagnent leurs maisons, et les ruelles retombent dans le silence diurne et ramadanesque. C'est ainsi que se déroule la vie durant le mois de Ramadhan, dans une ville comme Bouira. Quand le soleil se fixe au zénith et les températures deviennent intenables, le citoyen qui se réveille de sa grasse matinée, se trouve en face d'une obligation de retourner au lit pour faire la sieste, laquelle durera parfois jusqu'à une heure avant le « f'tour ». Et lorsque le soleil vire à l'Ouest, c'est-à-dire vers le coucher, les gens envahissent de nouveau les rues. Les commerçants, attirés beaucoup plus par le gain qu'autre chose, viennent squatter les places publiques, les routes et les trottoirs. Le petit citoyen, la faim dans le ventre, achète sans discuter ni prix ni encore moins la qualité. Une fois les courses faites, le muezzin appelle les gens à rompre le jeûne. La nuit morose et silencieuse s'y installe. Et là, ce sont les cafétérias qui attirent le plus de gens. Un café « bien serré » ragaillardit toujours les corps épuisés. Mais dans les bourgades lointaines, il faut avoir le culot de se mettre à la place de ces gens pour savoir de quoi est faite la vie dans un village. Il n'y a que la monotonie et la solitude qui règnent en maître absolu.


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