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Les temps ont changé !
Traditions Ramadanesques à Aïn Beïda
Publié dans Liberté le 10 - 10 - 2005

Plusieurs us et coutumes offrant à cette ville un cachet spécial pendant le mois sacré ont complètement disparu, au grand regret des vieux nostalgiques.
La rue Abbès-Laghrour, appelée communément Roud-Essaïmine, est le symbole de ramadan à Aïn Beïda. en ce mois, des étals de fortune l'ont envahie.
Elle est fermée à la circulation et est devenue piétonne. celles adjacentes : rue du 5-Juillet, roud-Staïfia, le haut de la rue Zidouni-Amara et une partie de la rue Delfi-Brahim sont squattées par les commerçants du marché informel, un fait marquant dans la ville.
À Roud-Essaïmine, tout ce que la langue (le goût) évoque est présent, comme on aime à le dire ici, et les petites gens y trouvent leur compte. Tout se vend et tout s'achète.
En ce mois sacré, les gens retrouvent la foi et répondent en majorité à l'appel du muezzin, mais cela n'empêche pas des altercations fréquentes et quotidiennes. S'agissant des prix, la viande congelée a amorti, un tant soit peu, la demande.
Quant à la viande fraîche, l'agneau varie entre 520 et 600 DA le kilo, le veau est à 500 DA le kilo, la dinde à 240 DA, le poulet à 190 DA et la langue de veau à 300 DA.
Vu la cherté des viandes et par souci d'économie, des pères de famille, voisins généralement, achètent en commun, au marché à bestiaux, un agneau pour se le partager. La tomate, qui se vendait il y a quelques jours à 10 DA, est passée à 30 DA, alors que les champignons sont classés “champions” avec 240 DA le kilo. C'est, bien entendu, le manque de pluie qui est à l'origine de cette hausse, mais on peut s'en passer. Sans oublier la zlabia qui reste indispensable à la meïda du f'tour.
En effet, beaucoup préfèrent celle aux œufs de ammi Hamid, cédée à 120 DA.
Parallèlement au centre et à l'ouest du pays, les familles d'ici ne peuvent se passer de la chorba frik, du bourek et des galettes chaudes cuites peu de temps seulement avant l'appel au f'tour. Mais cela ne prive pas les jeunes d'acheter du pain brioché pour le s'hour. Pour les vieux, ils ont préféré garder leur coutume : rompre le jeûne en prenant du z'rir (bessissa), un plat fait de grosse semoule torréfiée, moulue et bouillie à laquelle on ajoutera du miel. Pour ces vieux, seuls les plats lourds font l'affaire : couscous, chakhchoukha ou haricots blancs. Certains, sous l'effet du jeûne, achètent de la vaisselle chinoise qu'ils trouvent dans les marchés. des services en émail, en vogue, sont proposés à des prix défiant toute concurrence.
Toutefois, cela n'empêche pas que la mendicité reste omniprésente. En effet, des femmes démunies traînant leur progéniture sillonnent les rues en quête de quelques dons.
Un phénomène qui s'est répandu dans tout le pays. Et quand on a le dos courbé par le poids des années et qu'on vous tourne le dos lorsque vous demandez du pain en pleine rue et en plein ramadan, c'est qu'on a perdu toutes nos valeurs humaines.
Après le f'tour, les cafés sont pris d'assaut, car rien ne vaut un café-presse.
La sunna des tarawih attire une grande foule dès 19h. Les veillées sont consacrées aux visites familiales, une occasion pour les femmes au foyer de se défaire temporairement de la cuisine et de la vaisselle et de s'échanger quelques discussions autour d'une meïda de café ou de thé et différentes confiseries.
Aux cafés maures d'El Karia, on joue aux boules, aux dominos ou aux cartes. Aïn Beïda n'est plus ce qu'elle était, les temps ont bel et bien changé, les mentalités aussi. même la joie de ramadan a disparu.
B. Nacer


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