Sous la houlette de son comité, le village Aguemoun Nath Amar donne corps, ces jours-ci, à divers projets d'utilité publique : Bétonnage des ruelles, construction d'une bâche à eau, au lieu-dit Kimla, aménagement des toilettes publiques, construction d'un logement pour l'imam, pose de poubelles aux endroits les plus fréquentés du village …. En l'espace de quelques mois d'existence, le comité de village est parvenu par son dynamisme à redonner goût au travail collectif et à renforcer les liens de solidarité communautaire. Tenue régulière de réunions hebdomadaires, organisation de deux jours de travail collectif par semaine (vendredi et samedi), collecte régulière de cotisations… le fonctionnement huilé que connaît actuellement ce comité lui assure l'adhésion de tous les villageois et lui permet de concrétiser bon nombre de projets arrêtés. «Avec toutes les actions lancées, notre village est devenu en quelque sorte, une ruche, le soutien total de nos concitoyens nous incite à doubler d'effort et d'ingéniosité pour améliorer notre cadre de vie» nous déclare Belkacemi Omar, le président du comité. Comptant quelque 2000 habitants, Aguemoun Nath Amar s'attelle ainsi, grâce aux actions de volontariat et au concours de l'APC par l'approvisionnement en matériaux de construction, à suppléer aux manques dont il souffre depuis des années. «Il y a des projets que le village peut réaliser, mais il y a d'autres qui sont du ressort de la collectivité, leur prise en charge doit se faire dans les plus brefs délais» affirme, à ce propos, un des membres du comité. Notre interlocuteur nous cite, à titre d'exemple, la construction d'un groupe scolaire, la réfection totale du réseau d'AEP en état de désuétude, le renforcement de l'éclairage public, la réalisation d'un stade de proximité, l'aménagement de la piste Nouqla qui permet le raccordement avec le CW 34, l'achèvement de la maison de jeunes dont les travaux sont à l'arrêt depuis plusieurs mois…. Ces quelques exemples se comptent parmi les revendications majeures du village auxquelles l'administration est appelée à donner satisfaction. Dans ce sens, Gaoua Salem, membre du comité, explique : «avec l'entente qui règne au sein de notre comité, on peut réaliser beaucoup de choses, mais on ne peut pas intervenir partout, certains projets dépassent les compétences du comité, il revient à l'administration de les prendre en charge». Concernant la prise en charge de ces projets certains citoyens ont fondé leur espoir sur le programme de proximité de développement rural intégré (PPDRI) mais leur attente a été vaine. Les PPDRI initiés n'ont pas été validés, ce qui n'a pas manqué d'exacerber le scepticisme des habitants. Dans l'attente d'une réponse à leurs aspirations, les villageois font de leur mieux pour pallier aux urgences et améliorer leurs conditions de vie.