A moins d'une année du début de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, les organisateurs mettent les bouchées doubles pour assurer un bon déroulement de la compétition. Le pays de Nelson Mandela a montré en juin dernier lors de la coupe des confédérations des nations avoir le potentiel d'organiser la joute mondiale. La coupe des confédérations s'est bien déroulée puisque aucun incident n' y avait été signalé. Une preuve que l'Afrique du Sud est en mesure de se prendre en charge et d'organiser les plus importantes manifestations du monde. Sera-t-il le cas lors du prochain mondial, le premier confié au continent africain dans l'histoire de la compétition ? Les avis sont distincts entre optimistes et pessimistes. Ces derniers émettent en effet des doutes concernant la sécurité du tournoi. Des appréhensions dues au statut de la nation Arc-en-ciel où le taux de la criminalité est l'un des plus élevés au monde. La FIFA a saisi à maintes reprises le comité d'organisation de la Coupe du monde de prendre les dispositions sécuritaires nécessaires afin de parer à toute éventualité. Les organisateurs se veulent de leur côté rassurants. Selon eux, l'Afrique du Sud sera prête le jour J et sur tous les plans. La sécurité y sera du coup assurée, à en croire leurs propos. Elle (la sécurité) est élevée au niveau maximum. Un peu plus de 40 000 policiers et 50 000 réservistes, appuyés par 40 hélicoptères seront déployés dans les villes abritants la compétition. Plus de 100 millions d'euros ont été alloués également pour assurer un Mondial calme et sans incidents majeurs. Le président du comité d'organisation du Mondial, Danny Jordan, tempère les tensions estimant en substance que son pays devra garantir les conditions de sécurité requises pour accueillir touristes et supporters en juin 2010. « L'Afrique du Sud a déjà organisé une Coupe d'Afrique des nations (CAN) et une Coupe du monde de rugby. Le bilan est plus que positif, puisque aucun incident n'a été signalé à travers les sites de la compétition et à travers le pays en général », s'enthousiasme-t-il, histoire de mettre en avant les aptitudes sud africaines d'abriter un évènement d'une telle ampleur. La FIFA, sur la voie de son directeur du marketing, se positionne sur cette même voie : « On y est, il n'y a plus de doute, la Coupe du monde aura bien lieu en Afrique du Sud et elle sera sensationnelle ». S'y ajoutera le retard accusé dans la réalisation de nouvelles infrastructures (stades, hôtels...) pour l'accueil des hôtes de l'Afrique du Sud. La grève observée par les employés en juin dernier et qui a duré une semaine, n'a pas été bien évidement pour arranger les affaires des organisateurs. Ces derniers ont dû répondre favorablement aux (légitimes) doléances socioprofessionnelles des ouvriers sud africains. Les travaux sur les différents chantiers ontcertes repris, mais la FIFA craint que l'Afrique du Sud ne soit pas au rendez-vous le J. Le comité d'organisation se montre là aussi rassurant. L'autre problème qui hante l'instance de Joseph Sepp Blatter est la pauvreté qui frappe la société sud africaine craignant que la vente des billets ne soit pas à la hauteur des aspirations. Sur un total de 3,2 millions de billets, 863 000 ont été seulement mis en vente tellement la demande n'est pas importante. Cela a emmené la fédération internationale à offrir gratuitement quelque 120 000 tickets à la population locale. Malgré ces carences, l'Afrique du Sud s'estime en mesure de relever le défi et organiser un tournoi à la hauteur de l'évènement.