Après cheïkh Bensari et son fils Redouane et Sid Ahmed Serri, hier, à la maison de la culture Abdelkader Alloula, c'était au tour de Mohamed Tahar Fergani et de Kaddour Darsouni, deux maîtres de la nouba. Le ton a été donné par une table ronde, animée par Hichem Achi et Hamma Mohamed d'abord, sur l'une des figures de proue du malouf algérien, cheikh Mohamed Tahar Fergani. Les musicologues disent de lui que «son chant est souvent décrit comme une harmonie exquise. La puissance de sa voix incarne un degré de qualité d'interprétation qui charme un grand nombre de mélomanes». Enfin, il demeure l'un des rares chanteurs à interpréter ses compositions portant sur quatre octaves. Né en 1929 à Constantine, le cheikh a été primé et consacré tant au niveau national qu'international. Quant au cheikh Mohamed Kaddour Darsouni, il est considéré comme l'un des derniers conservateurs et transmetteurs de la nouba andalouse. Auteur d'un inestimable recueil de poèmes de la musique arabo-andalouse, le malouf de Constantine, «il a transmis durant toute sa vie un patrimoine musical riche et séculaire et participé à l'enregistrement et à la sauvegarde du patrimoine musical algérien». Et comme de coutume, Fayçal Benkalfat a présenté le coffret anthologie et livre de Salim Fergani édités en hommage à cheikh Mohamed Fergani. Une œuvre inestimable qui contribuera à enrichir et à préserver le patrimoine musical algérien.