Les éléments de la police judiciaire relevant de la brigade économique n'ont pas encore fini avec le dossier lié à l'affaire dite de la visite présidentielle. Après avoir passé au peigne fin les documents relatifs à la passation de marchés et conventions, c'est au tour des entrepreneurs et fournisseurs concernés d'être entendus. L'affaire qui a valu la saisine de la justice par la wilaya et la suspension du maire, M.Omar Bekki, n'a pas livré tous ses secrets bien que certains tentent de minimiser les effets. Il s'agit, pour rappel, d'une grosse enveloppe de plus de 50 milliards dépensée avant l'improbable visite du président Abdelaziz Bouteflika à Tiaret. Les griefs avancés contre le maire, certains élus et commis de l'Etat sont, entre autres, bons de commande généreusement offerts aux copains et autres entrepreneurs. Souvent sans études préalables ni consultations de l'assemblée. Le maire déchu, dans ses déclarations à la presse, nie avoir agi seul et a évoqué un deux poids deux mesures dans le traitement de ce dossier, allant jusqu'à déduire que derrière tout ça se profilent des velléités d'asseoir une certaine mainmise politique locale sans en démontrer les fils conducteurs. Ce qui est clair par contre reste ce lâchage par le RND de Bekki. Aucune réaction n'est venue a fortiori contredire les assertions de celui qui menaçait de quitter le rassemblement avec 700 adhérents.